Freak Valley festival 2020 : les 10 groupes à ne pas manquer

Du 11 au 13 juin prochain, tout le gratin du stoner va se retrouver non loin de Cologne pour la traditionnelle sauterie du Freak valley festival, neuvième du nom. 2 scènes, aucun groupe qui se chevauche, vous avez une trentaine de groupes en 3 jours et vous pouvez tous les voir, pas besoin de s’arracher les cheveux pour organiser votre journée… L’intégralité de la programmation n’est pas encore connue (il manque près de la moitié des noms, l’orga prenant un malin plaisir à nous faire trépigner d’impatience), les billets se sont arrachés en moins de 30 minutes en octobre dernier et les plus chanceux d’entre nous pourront se régaler d’une belle programmation éclectique :

 


Fu Manchu

Parce que les légendes sont éternelles et qu’après Brant Bjork l’an passé, on continue de rayer des noms sur notre liste « à voir avant de mourir d’un virus chinois ou d’autre chose »…

 

 

Elder

Parce que ce sont 5 lettres mythiques dans le petit microcosme du stoner… Elder, ou la garantie d’un moment grandiose et unique. La preuve: lors de leur dernier passage au Freak valley en 2016, le groupe avait joué… l’intégralité de leur album « Lore »…

 

Witchcraft

Parce que chaque sortie de l’énigmatique Magnus Pelander est toujours un événement, et qu’un nouvel album (« Black Metal ») est attendu dans les prochains mois…

Pelican

Parce que le post-metal mérite sa place dans la fratrie stoner et qu’on a hâte de frissonner devant les barrières, surtout quand le quatuor américain nous pond une galette de la trempe de Nighttime stories…

Stoned Jesus

Parce que les ukrainiens sont des bêtes de scène confirmées… Et puis entendre à nouveau « I’m the mountain » en live fait saliver d’avance… [ndlr : une partie de la rédaction de Desert-Rock se désengage fermement de ce dernier postulat]

Pontiak

Parce que le look du trio (savant mélange entre Di Caprio période « The revenant » et la pilosité exubérante des Kadavar) interpelle presque autant que leur blues psychédélique planant.

Elephant Tree

Parce qu’on attend avec impatience le moment où nos nuques vont se dévisser et nos chaussettes vont descendre toutes seules dès que le groupe va entonner « Aphotic blues »…

The Neptune Power Federation

Parce que le look déjanté de la frontwoman nous intrigue… Et qu’on adore quand c’est une demoiselle derrière le micro, çà nous change des barbus ! Assurément, l’ovni de cette programmation.

 

Monomyth

Parce que l’album Orbis quadrantis contient assez d’envolées lysergiques pour nous faire planer pendant au moins 3 jours !

We Hunt Buffalo

Parce que, malgré cette mode assez chiante qui consiste à bouffer des choses qui poussent dans la terre, l’idée de chasser le buffle est finalement assez trippante…

 


On espère encore voir de beaux noms accompagner cette affiche déjà alléchante mais on ne se fait aucun souci, le festival allemand ayant toujours eu un goût certain pour sa programmation, entre valeurs sûres et pépites méconnues…

 

Toutes les infos ici sur leur page facebook : https://www.facebook.com/freakvalley/

celle de l’événement facebook associé : https://www.facebook.com/events/2434350453469407/

ou leur site web : http://www.freakvalley.de/

Desertfest Berlin 2020 : les 10 groupes à ne pas manquer

La fête du riff à Berlin constitue pour nous un pèlerinage annuel incontournable et on croise les doigts pour qu’une saleté de virus à base de binouze prisée des hipsters ne nous gâchera pas la teuf ! Ayant savamment pris quelques distances avec le style originel au niveau de la programmation, depuis quelques années déjà, l’événement s’ouvre à un public plus éclectique et permet aux inconditionnels de groupes formatés de se frotter à des sensations nouvelles. L’équilibre stoner originel et styles connexes est dosé dans les mêmes proportions que l’an passé et, si le son demeure aussi qualitatif, le public aussi réceptif et les groupes aussi incisifs, on va se taper trois jours de rêve sur les rives de la Spree.

Parmi la foule de trucs hyper afriolants à voir cette année, mes 10 priorités seront :

10 / Spirit Adrift :
Le goût douteux dont fait preuve ce combo de heavy metal pour choisir l’artwork de ses pochettes lui vaut toute ma sympathie et je suis attisé par la curiosité vu que je ne les ai jamais vu se démener sur scène. Je serai naturellement dans la fosse pour hocher du chef et taper du pied vu le style aussi accessible qu’efficace que pratique cette bande de rockers d’un autre temps. Les plans épiques alliés à une rythmique énorme devrait par ailleurs rameuter du poil dans les premiers rangs et, même si le prix de l’innovation ne leur sera pas décerné, ils devraient se foutre dans la poche plus d’un Germain friand de ce son – très – daté.

 

9 / Pigs Pigs Pigs Pigs Pigs Pigs Pigs :
D’abords il y a le blaze du groupe qui ne peut qu’augurer la subtilité toute en finesse. Ensuite, il y a les plans barrés de ces Britanniques qui lorgnent vers l’urgence punk scotchée sur du gros riff bien heavy qui fleurent bon le revival de la NWOBHM. Finalement il y a la démarche nihiliste de ces quatre garçons dans le brouillard de Newcastle qui ne peut être qu’une claque scénique s’ils ont la bonne idée de nous envoyer « Reducer » l’extraordinaire premier extrait de leur nouveau long format : « Viscerals » qui rejoindra les gondoles de la grande distribution sous peu.

 

8 / Big Business :
ô joie, ces grands malades sont de retour dans les parages et je vais pouvoir m’abrutir sous les coups de boutoir assenés par ces trublions qui évoluent dans le sillage des mythiques Melvins. Grosses pointures d’un genre secoué, mais abordable, ces virtuoses ne croisant pas souvent ma route, je me réjouis d’avance de me frotter à ces vétérans à la discographie impressionnante. La formation a vu se succédé une myriade d’acteurs de la scène indépendante au cours des années pour collaborer à ses projets fous et c’est l’excitation qui m’envahit à la simple pensée de retrouver ces grands malades.

 

7 / Corrosion Of Conformity :
Je vois vos regards perplexes à l’évocation de ce nom dans ma liste des trucs à ne pas louper vu l’omniprésence récente des Américains dans nos contrées ces derniers temps (dans des salles à capacité très variables qui interpellent). N’empêche que plus de trente piges après sa naissance, la bande à Pepper Keenan demeure une sensation énorme sur scène vu la bouteille des lascars et leur bonne inspiration à piocher dans toute leur discographie des brûlots à nous coller dans les oreilles. Cure de jouvence en vue pour les vieux de l’assistance (et croyez-moi il y en a une tripotée qui fréquentent ce festoche et je ne vise personne rassurez-vous).

 

6 / Amenra :
Les Belges n’ont pas grand-chose de stoner dans l’absolu et franchement je m’en tamponne pas mal. Ces gars ont créé une dynamique prodigieuse autour de leur Church Of Ra et ils déploient un spectacle phénoménal lors de leurs prestations scéniques. Glaciaux et organiques leurs concerts confinent au rassemblent de dévots ovationnant la noirceur. N’en déplaise aux porteurs de vestes à franges et futals à pates d’éléphants découpés dans des tapisseries est-allemandes des années septante : ça va faire putain de bien de quitter le fuzz pour s’abrutir durant ces trois jours.

 

5 / Orange Goblin :
Les roastbeefs c’est carrément le risque zéro niveau programmation dans un festival stoner voire même dans un festival tout court (leur prestation au Sylak il y a quelques années devant un parterre de néophytes me l’avait confirmé). Vus et revus à maintes reprises, la troupe du géant Ben Ward a toujours foutu le boulet qu’importe le lieu ou l’heure de leur prestation. Même si niveau surprise ou découverte je vais passer mon chemin, vous pouvez compter sur ma pomme pour prendre un sacré plaisir lors de cet énième set d’Orange Goblin auquel j’aurai le plaisir d’assister car une chose est sûre : ils ne m’ont jamais déçu !

 

4/ The Vintage Caravan :
Je n’ai jamais été fan de ce groupe islandais et ne le serai sans doute jamais. Jadis, ces gamins m’ont fait un putain de plaisir lors de plusieurs shows improbables auxquels j’ai eu le plaisir d’assister. Si leur musique me laisse presque de marbre, l’intensité de leurs shows a à tous les coups fonctionné auprès de ma personne. Ils investissent la scène ainsi que ses alentours proches avec une telle énergie, qu’il serait juste totalement crétin de ne pas radiner sa tronche pour assister à leur concert berlinois d’autant plus qu’en vieillissant (ça n’arrive pas qu’aux autres), ils ont choppé une sacrée maîtrise de leur art sans se distancer de la furie qui les habite sur scène.

 

3 / Witchcraft :
Les stars de la Scandinavie se pointent à Berlin et je me rappelle qu’il y a une poignée d’années ils avaient déclaré forfait lors de ce festival pour une bonne raison dont je ne me souviens plus et avaient été remplacés par Troubled Horse. C’est assez touchant de constater qu’ils ont réussi à durer et seront de retour dans la capitale allemande tant j’avais l’impression que cette formation était confidentielle. Pour me remettre de ma frustration de la deuxième édition de ce festival – selon mes souvenirs – je remuerai deux fois plus de la nuque et vous invite à me rejoindre car Witchcraft en live c’est tout bonnement excellent !

 

2 / Masters Of Reality :
Icône de notre genre de prédilection, la formation de Chris Goss est un mythe et j’interdis formellement de lui opposer le moindre reproche. Son frontman a fait l’histoire du mouvement qui fait que vous me lisez aujourd’hui devant ou derrière la console ; il a participé aux projets les plus enthousiasmant du stoner du temps des fêtes autour des générateurs et les quidams qui seront surpris à l’extérieur de la salle durant ce show seront flagellés, lapidés puis pendus sur le pont du bateau qui abritait la seconde scène l’an dernier. Vous voilà tous avertis : je compte sur votre présence en force pour un groupe dont la discographie est des plus excitante !

 

1 / Lowrider :
Autre icône de notre genre de prédilection, la formation suédoise est aussi un mythe ! A la fois follement excitants et incroyablement fainéants discographiquement parlant, les Scandinaves ont commis jadis des pépites incroyables puis : plus rien ! Nada ! Que dalle ! Ils nous ont toutefois gratifié de performances live nous faisant humidifier nos calbutes durant cette période de disette question production. A chaque fois je me suis pris une claque énorme et à chaque fois il aura fallu du temps pour voir disparaître le sourire niais que j’arborais bêtement aux sorties d’un de leurs sets. Au début de l’année 2020, Lowrider a sorti Le Disque De l’Année et personne ne pourra se glisser à sa hauteur. L’équation est simple : mythe du stoner * bêtes de scène * disque de la décennie = tu loupes le concert, t’as raté ta vie !

 


 

Bonus : Brant Bjork alias Mr Cool sera de nouveau de la partie tout comme les Hellènes de 1000Mods aussi ; les Norvégiens de Motorpsycho interpréteront un show exclusif de 90 minutes à cette occasion !

 

Si vous voulez en savoir un peu plus, allez faire un tour sur le site https://www.desertfest.de et surtout allez régulièrement consulter la page Facebook de cette manifestation hautement culturelle: https://fr-fr.facebook.com/DesertfestBerlin/

 

Vidéo live : Witchcraft “Deconstruction” – Live Up in Smoke Fest 2018

Vidéo live : Witchcraft “Deconstruction” – Live Up in Smoke Fest 2018

 

Vidéo live : Witchcraft « No Angel or Demon » – live Up in Smoke 2018

Vidéo live : Witchcraft « No Angel or Demon » – live Up in Smoke 2018

 

UP IN SMOKE : la totale côté line-up et les 10 groupes à ne pas rater

Le Up In Smoke festival reprend ses quartiers d’automne pour une nouvelle édition les 5 et 6 octobre prochains. Jouissant d’un contexte géographique des plus intéressants, ce festival sis en Suisse, se situe dans la banlieue bâloise à la jonction de trois pays : l’Allemagne, la France et la Suisse.

En plus de son emplacement idéal, cette fête du riff permet aux audiophiles que vous êtes aussi d’assister à tous les concerts, qui se succèdent sur les deux scènes en évitant tout chevauchement. Si nous faisons abstraction de la gastronomie locale, il n’y a rien à jeter au programme de ces deux jours de fête qui s’annoncent une nouvelle fois de haut vol avec une organisation aux petites oignons qui prend même en charge les festivaliers peu argentés en proposant de passer la nuit dans la salle pour quelques pièces. On se voit là-bas avec une vingtaine de groupes, et je vous propose en particulier de ne pas louper une seule miette des formations suivantes :


Electric Wizard

Choix facile et pas très cascadeur : c’est culte et ça va jouer en tête de gondole dans une configuration à peu près similaire à ce que j’ai vu lors de la même fête il y a deux piges. Oui, mais du sang a dégouliné dans les douves du donjon depuis et même si leur prestation au Hellfest 2017 a largement convaincu, ils ont commis Wizard Bloody Wizard depuis et ont provoqué une scission au sein de notre communauté entre les pro et les anti : ce sera l’occaz de constater sur pièce !


Kadavar

Ceux qui les ont vus sur scène ces derniers mois le savent, mais les autres feraient bien d’aller voir (en plus d’écouter) car la french touch du groupe a sacrément pris de la bouteille et le bassiste concentré que nous avions vu sur ces planches en 2014 est devenu un entertainer épatant depuis.


Witchcraft

Les Scandinaves sont plutôt rares sur scène et je ne vais pas vous mentir : c’est très très bon sur scène ! Il serait carrément débile de ne pas aller se taper un énorme show de la formation venue du froid qui revient gentiment sur le devant de la scène après la sortie de Nucleus il y a une poignée d’année. Les hippies apprécieront l’exercice à coup sûr et les autres feraient bien de s’approcher de l’orchestre car c’est une formation sensationnelle qui fondra sur Bâle.

 


Acid King

Certains lecteurs se demanderont pourquoi je continue à namedropper les groupes « connus » et je ne saurai leur en vouloir. Je cite ce groupe incontournable de la scène stoner uniquement parce que quand on a fondé un site francophone consacré au stoner il y a plus d’une décennie avec trois autres illuminés : Acid King était déjà là et nous faisait déjà bander ! Aujourd’hui que le stoner est sorti de l’undeground, le groupe a conservé son statut en voyant lui passer devant une ribambelle de formations pas toujours meilleures, mais clairement plus dans la hype : un jour justice sera rendue et les Américains auront la reconnaissance grand public qu’ils méritent plutôt que de truster les positions à mi-hauteur sur les affiches de festival !


Elder

Le combo de Boston revient au Z7 pour la deuxième fois en trois éditions seulement et ces lascars ne font plus partie des newbies on est d’accord. L’intérêt pour le Bâlois qui n’auraient pas eu la chance d’assister récemment à un concert d’Elder est certainement le fait que leur art est désormais déployé à quatre plutôt qu’à trois comme c’était le cas par le passé. Cette configuration leur sied à merveille et nous avons pris un sacré panard au printemps dernier lorsque nous avons assisté à leur show lors de la fête du désert de la capitale allemande.


Dopethrone

Après avoir écumé la quasi-totalité des événements estampillés stoner, les Canadiens peuvent enfin ajouter le Up In Smoke sur leur imposant CV. Je ne vais pas vous faire l’affront de vous présenter une formation que vous connaissez à coup-sûr, mais me réjouir d’assister à un set revanchard suite à leur prestation de l’été dernier au Hellfest qui fût émaillée de pépins techniques : vous pouvez compter sur ces dingues pour foutre le feu au propre comme au figuré et l’ambiance fin de siècle du site du festival à l’ombre des cheminées de la chimie bâloise ne fera que solidifier l’ambiance fin du monde qui suinte par tous les pores de l’art total de Dopethrone !


Sasquatch

Encore un mythe de la scène étasunienne à l’affiche de ce Up In Smoke 2018 ; encore un groupe qui était là naguère, encore une énorme formation scénique, encore un groupe que nous ne croisons pas très souvent dans nos contrées, encore une bonne raison d’assister à ce festival et encore un set à ne louper sous aucun prétexte car ces types sauront trouver le juste niveau pour fédérer les amateurs de plans aériens et les bourrins de l’assistance qui pourront se la donner en remuant leurs carcasses sous les assauts soniques déployés par une formation qui en a sacrément sous le pied malgré les années !


Farflung

Ces vétérans de la scène space ricaine seront aussi au rendez-vous et eux aussi ils ont su éviter soigneusement de se produire par chez nous ces dernières années. C’est donc une obligation que d’aller assister à une performance peu conventionnelle, mais carrément enrichissante développée à base de bidouillages tordus et de grosses rythmiques traditionnelles servant de base à des vocaux qui évoluent hors des sentiers battus. Plus qu’un concert : c’est une expérience transcendantale qui vous attend cher public !


Humulus

Les Transalpins d’Humulus sont rarement à portée de nos radars pourtant affûtés depuis une pétée d’année et pourtant ils semblent toujours être actifs. Actifs dans un registre heavy rock bien saturé et très traditionnel, c’est un peu la formation qui a le potentiel de faire de l’ombre à Sasquatch tant ils se trouvent à la croisée du registre pugnace et du registre pour fumeurs de joints apathiques… Une occasion de se frotter à un produit construit pour emballer son public lors de ce type d’événements, sans révolutionner le monde, mais en enfonçant le clou un peu plus loin avec la conviction de ceux qui savent.


Six Months Of Sun

Attention, attention : la formation genevoise que j’affectionne depuis leurs débuts se retrouve à l’affiche de cet événement incontournable du petit monde du stoner dans leur pays d’origine. Pourtant peu chauvin, je me réjouis de voir ces mecs venant de la même ville de Romandie que ma pomme fouler les planches de ce festival au rayonnement international car c’est bien à ce niveau que doit se situer ce groupe qui a avalé, assimilé, digéré et transcendé tous les ingrédients qui font du stoner ce qu’il est aujourd’hui. Je souhaite à Six Months Of Sun un carton plein à Bâle et je parie sur un pic de popularité auprès de notre communauté après ce set !


Les infos :

UP IN SMOKE INDOOR FESTIVAL #6
5 th Oct. – 6 th Oct. 2018
Info: http://www.upinsmoke.de
Tickets: https://www.sol-tickets.com/produkte/18-tickets-up-in-smoke-konzertfabrik-z7-pratteln-am-05-10-2018
Salle : Z7 Konzertfabrik, Pratteln (Suisse)

 

 

Le Top Albums 2016 de Desert-Rock

top2016

C’est un peu devenu la rengaine de répéter chaque année « ouh la la, qu’il fut difficile de choisir les 15 lauréats de l’année »… Ben purtant c’est vrai, en fait. Pour tout dire, autant Mantar a quasiment fait l’unanimité au sein de notre rédaction en 2016, autant les suivants du classement sont pour la plupart dans un mouchoir de poche. Signe d’une année où les albums de haut niveau se sont enchaînés, sans qu’aucun groupe n’ait « écrasé la concurrence » comme ce fut le cas certaines années précédentes.

Mais foin de bla-bla, voici donc le TOP 15 (oui, 15, car 10 c’était trop juste…) :

1) Mantar – Ode To The Flame

La structure bicéphale du nord de l’Allemagne explose nos attentes avec cette seconde production dévastatrice, qui mixe des styles plutôt underground (doom, crust, stoner, metal, etc.). Bénéficiant désormais du support d’un major et omniprésent sur scène depuis ses récents débuts, Mantar n’avait pas besoin d’atteindre l’âge de la maturité pour s’imposer comme fer de lance du côté obscur de notre univers avec la quintessence de violence qu’est Ode To The Flame.

2) Cough – Still They Pray

Still They Pray mélange des morceaux plongeant dans un calme en apesanteur et d’autres bien plus plombants qui nous font rapidement redescendre sur Terre par leur violence et leur noirceur. Un album entre le morbide et le sublime.

3) Sunnata – Zorya

Ecouter Zorya est la garantie de partir pour un voyage onirique aux ambiances multiples, où l’auditeur n’a jamais le temps de se reposer. Zorya frappe fort et par la même occasion, fait rentrer Sunnata dans la cour des grands.

4) Mars Red Sky – APEX III (Praise for the Burning Soul)

Les Bordelais développent album après album leur son si personnel et envoûtant. Par étonnant de retrouver le fer de lance de la scène française dans ce classement tant Apex III place la barre encore très haut.

5) Fatso Jetson – Idle Hands

Les parrains du desert rock n’ont rien perdu de leur talent et de leur inspiration. Ils sortent un album dans la continuité de leur production (comprendre : barré et original), ne jouent pas la facilité, et ce faisant, confortent leur place « à part ». Après plus de vingt ans de carrière, et en injectant toujours un peu de sang neuf, le groupe est toujours pertinent. Un très grand Fatso Jetson.

6) Domadora – The Violent Mystical Sukuma

L’un des groupes français les plus intéressants et les plus rares (sur scène et sur album) transforme son essai avec un second album toujours hybride, sur le fil entre jam et compos. En jouant sur ses points forts, Domadora livre un disque sincère et attachant.

7) Witchcraft – Nucleus

Élan de fraîcheur pour un groupe qui avait déjà beaucoup apporté en terme d’originalité, Witchcraft a su continuer à se surpasser en dépassant de nouvelles frontières musicales : lourdeur simple et efficace mêlée à des mélodies et des arrangements décapants. Un album vivant et intelligent.

8) Blaak Heat – Shifting Mirrors

L’album des franco-américains est d’une telle richesse musicale et d’une telle rigueur rythmique qu’il est normal de le retrouver dans le top de cette année. Se priver de leur orientale mentalisante musique serait une erreur.

9) Inter Arma – Paradise Gallows

Creusant un peu plus le sillon d’un heavy/doom épique, Inter Arma nous offre avec Paradise Gallows un voyage aussi sublime que terrifiant le long d’un fleuve de tourments.

10) Duel – Fears Of The Dead

Excellente surprise venue du label Heavy Psych Sounds, Duel reprend le flambeau là ou Thin Lizzy l’avait l’abandonné. Guitares galopantes, tubes à gogo, groove délicieux, le feel good album par définition.

11) Wo Fat – Midnight Cometh

Les patrons du gras game. Six albums déjà où la qualité ne décroît jamais. Du riffing monstrueux soutenu par un son de porco-rosso, on est typiquement dans de la boucherie de qualité, de celle qu’on aime à recommander à ses amis amateurs de charcutaille.

12) Greenleaf – Rise Above The Meadow

Désormais plus qu’installé dans le paysage, les Suédois prouvent qu’il est encore possible en 2016 de publier un album de pur stoner rock en étant pertinent et inspiré. Bravo.

13) 1000 Mods – Repeated Explosure To…

En seulement trois albums, 1000mods est devenu un groupe incontournable et nous offre un bijou musical qui rime avec authenticité et originalité pure. De la grosse lourdeur qui vous prend aux tripes et une musique qui flirte avec les racines du rock 70’ tout en la transposant dans notre nouveau siècle ; un album qui tend à devenir culte.

14) Monkey 3 – Astra Symmetry

En poursuivant leur quête de la sainte mélodie, les suisses jouent l’accalmie mais restent, encore et probablement pour toujours, capables d’enchanter sur quelques notes de leur space rock astral et planant. Bon voyage.

15) Dot Legacy – To The Others

Débordant de créativité et d’énergie, le quatuor parisien matérialise sur son second disque ce qui fonctionne si bien pour leurs prestations scéniques. Effort d’autant plus remarquable que les compos, complètement barrées, ne manquent pas de maturité. Le meilleur des deux mondes, en quelque sorte.

 

Pour tout dire, l’an dernier 60 albums avaient été cités par nos chroniqueurs, et cette année c’est 100 albums au total qui ont retenu leurs votes ! Aux portes du classement (dit autrement : « il s’en est fallu de très peu »…), des albums de grande classe qui méritent eux aussi d’être entendus : Gozu « Revival », Svvamp « Svvamp », Los Disidentes Del Sucio Motel « Human Collapse », Causa Sui « Return to Sky », King Buffalo « Orion », The Texas Chainsaw Dust Lovers « Me And The Devil », Salem’s Pot « Pronounce This », Khemmis « Hunted », Black Rainbows « Stellar Prophecy », Elephant Tree « Elephant Tree », The Lumberjack Feedback « Blackened Visions », etc…

Et c’est parti pour 2017 !

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