Temple Of Deimos – Work to be Done


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La scène stoner italienne produit depuis quelques temps déjà une tripoté de bons, voir très bons groupes (coucou Ufomammut). Temple Of Deimos est italien, Temple fait dans le stoner, Temple est pas mal du tout. Son « Work to be Done », sorti en 2014, lorgne plus que de raison chez le mastodonte Queens of the Stone Age et l’artwork nous gratifie d’un panneau « Welcome to Sky Valley » en proie aux flammes d’extraterrestres belliqueux. Le décor est donc planté, les influences assumées, la galette peut-être écoutée.

En effet, les tympans voyagent en terres connues dès les deux premiers titres « Excuses and lies » et « Lady Squirt Cadillac ». Fuzz creusée dans les médiums, breaks de trois notes, accords martelés et mélodies prononcées nous renvoient directement chez le grand roux. Les titre sont efficaces, accrocheurs sans être vraiment novateurs, la nuque imprime tout de même un mouvement de va-et-vient, synonyme, vous en conviendrez, de groove fume-ta-grand-mère.

Le quatrième morceau, « Work to be Done », donne de l’air à l’ensemble en soufflant de la clarté 70s dans le chant et la guitare et une pointe de candeur toute 60s que ne renieraient pas les Fun Lovin’ Criminals. Cette respiration fait grand bien puisque dès le morceau suivant la fuzz factory se remet en branle et sulfate à nouveau ses rythmiques binaires et martelées rappelant en un sens les crocs rouge de l’Oregon.

Le deuxième album des Gênois est bien équilibré dans le mix mais souffre cependant d’un manque de basses. On navigue dans les médiums soutenus par une voix claire qui nécessiterait plus de reliefs et de grain à mon sens. Du coup, l’ensemble manque d’impact et mériterait de nous faire entrer un peu plus dans les « basses fonds » de son assise rythmique. Ceci n’enlevant en rien la qualité de composition, « Questi Cazzi di Vespone » portant une belle superposition de guitares, en est un bel exemple. On passe un très bon moment à l’écoute des dix titres de ce deuxième album, on en ressort frustré cependant.

Frustré car les italiens ont un réel sens de la composition, un savoir-faire dans l’enchevêtrement des lignes de guitares. Ils sont efficaces dans les titres courts et quand ils insufflent un esprit 60s, « Better Take the Bike » par exemple, leurs morceaux prennent de l’épaisseur. Mais ils doivent encore se démarquer de leurs aînés, trouver ce petit truc pour personnaliser leur son et sortir du moule, à l’instar de Triggerfinger. « Work to be Done » n’en reste pas moins un bon album, qui passe bien et promet de belles heures au trio italien.

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