BoneHawk – Albino Rhino


analbum_cover

L’écurie Ripple s’agrandit de jour en jour. En véritable nouveau cœur battant de notre (nos) genre(s) de prédilection, le label rassemble sous ses ailes bienfaitrices pour nos esgourdes des pointures comme des jeunes loups assoiffés de riffailler nos entrailles. Et la meute peut s’enorgueillir aujourd’hui de compter parmi ses nouveaux membres BoneHawk. Nous tairons la bio longue comme… un bras… qui en synthèse vous ferait comprendre qu’il y a eu des hauts et des bas, des allers et venues, des trios et des quatuors, mais une envie toujours intacte d’invoquer les Anciens par d’enchanteresses mélopées développées par une paire de guitares.

BoneHawk ça peut être un faucon avec en lieu et place de sa tête son crâne à nu. Ou en argot le fait de reluquer avec plus ou moins d’insistance les parties intimes d’un môssieur, et ce pour différentes raisons : la beauté de la science comparative aux pissotières ou pour faire comprendre que les intentions de la soirée ne se limitent pas à prendre un… verre… Et des duels de manches ils ont dû en mater les petits. Outre la section rythmique qui donne envie de se lover dans son confort ouateux de groove tout en rondeur, c’est bien à une débauche de six-cordistes à laquelle on a affaire. Pas d’exhibition sans queue ni tête, mais un juste enchevêtrement de parties en harmonies ou en contrepoints qui donne toute la saveur aux dix titres de ce premier album.

Les américains ne réécrivent pas de nouvelles pages au kamasutra guitaristique mais font une juste relecture des premières orgies des années 70 où, de Thin Lizzy à Judas Priest en passant par Led Zep, le Sab (of course) et autres Iron Maiden, foisonnaient d’épiques mais non moins torrides passes de licks et autres gimmicks. Si le risque était de faire l’amour comme Papa et Môman, BoneHawk a eu la pertinence de lubrifier tout cela d’une huile toute stonerienne avec son grassouillet et voix en retrait détaché. Si les premiers ébats peinent à emporter l’adhésion aux premiers coups, la deuxième partie déroule très vite une débauche de plans jouissifs. Les premiers minutes de chaque morceaux sont comme autant de préliminaires parfois redondants et déjà vus. Presque obligatoire mais que l’on aimerait abréger quand seul nous intéresse les échanges plus coquins.

Parce qu’il y a de la coquinerie dans ces passes d’armes complices entre les membres du groupe. BoneHawk se délecte à parcourir de leurs doigts agiles toutes les touches de leurs instruments, faisant ainsi tressaillir de plaisir les auditeurs pourtant aguerris que nous sommes. Comme un petit plaisir inavouable avec quatre hommes, ce Albino Rhino ne vous fera pas virer votre cuti musical mais vous prendrez sagement votre pied. L’écouter ce n’est pas se tromper.

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