Black Willows – Haze


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A moins d’avoir été une star sur Disney Channel avant d’être pré-pubère, les groupes passent par la case autoproduction. Une passion ça se partage, un talent ça se doit d’être révélé et si aucun label ne soutient un groupe, aux amoureux de musique de le faire.

Avec Haze, Black Willows balance une perle heavy-psych comme il nous en faudrait plus souvent. Paru  à l’origine en 2013 l’album est sorti en vinyle en juin. Couplé à un passage au Stoned Gatherings et au prochain Up In Smoke Indoor Festival, il n’est jamais trop tard pour se prendre une claque.

Derrière les manettes Erik Wofford des studios Cacophony Recorders, à qui l’on doit notamment les productions des excellents Black Angels. Vous pouvez alors d’hors et déjà pousser le son dans ses retranchements, finesse et précision sont de mises. L’album s’ouvre avec « Haze », intro bruitiste qui hypnotise avant le déferlement de « Doors of Perception ». L’approche Black Willows est ici résumée. Riff entêtant (c’est pas psyché pour rien), boosté à gros coups de fuzz régulièrement (c’est pas heavy pour rien), chant lointain comme incantatoire et surtout long passage instrumental pour faire parler le jam et les solos. Une fois ces « portes de la perception » passées, commence l’odyssée hallucinogène.  « Neptune » et « Haiku » emploient la même recette, le dosage de peyotl variant, le groove facilitant l’assimilation.

L’expérience extra-sensorielle s’accroit avec « Black Magic », 8 minutes d’envoutement avec sitar et mélodie en boucle. Les atmosphères varient pour maintenir l’emprise psychotropique. « Apache » vient remettre un coup de gros riff pour éviter de sortir de l’envoutement. Une osmose se dégage du son des Black Willows, chaque instrument a sa place pour nous faire voguer à travers les méandres de cet océan psychédélique. « Velvet Diamond » est plus direct avec une fin tout en douceur. L’esprit n’est pas encore prêt à se réveiller.  « Set us Free » prolonge le trip avant l’énorme final qu’est « Dead Mantra » et ses 14 minutes de psychédélisme fuzzé qui vous mettra en transe.

Quel voyage aux confins de ce labyrinthe enfumé que nous propose là les suisses. C’est fluide, les 70 minutes défilent tout en maintenant l’auditeur aux aguets. On pense Elder, Monster Magnet, Colour Haze, Black Angels et j’en passe et des meilleurs. J’espère pouvoir un jour les citer à leur tour en référence.

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