Brain Pyramid – Chasma Hideout


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En moins de 2 ans, le temps d’un aller-retour Bretagne-Lune en voiture pépère (en faisant une pause toutes les 2h comme recommandé), Brain Pyramid  a bâti de bien belles fondations à leur programme d’exploration sonique. Le début des recherches remontant à 2012, un EP sorti en 2013, un changement de bassiste et maintenant un premier album en 2014 chez Acid Cosmonaut, voilà un décollage dans les règles de l’art. Si l’EP Magic Carpet Ride avait déjà fait fort bonne impression dans nos pages que dire de cette nouvelle offrande !

Si les années 60/70 et les pionniers du rock groovy/blues/psyché à grands coups de disto, fuzz et autres effets en tout genre sont toujours la base des voyages astronautiques du trio, aujourd’hui ces derniers ont atteints un nouveau stade de leur conquête spatiale. Plus imposant dans leur son, plus extravaguant dans leur exécution, chaque fusée envoyée nous place direct en orbite. Ca commence tranquille avec un moteur qui se lance et une radio country mais quand la basse supra-fuzzée-wahwahmée débarque, la poussée est trop forte pour ne pas être collé à son siège. « Living in the outer space » nous introduit sans crier gare aux nouveaux artifices des bretons. On ne va pas à la découverte de l’immensité intersidérale sans du lourd avec soi. Le fuselage de l’ensemble est tellement massif, du fait d’une basse galactique, qu’il faut bien tout un arsenal de délay/chorus/flanger et j’en passe et des meilleurs pour propulser l’ensemble.

Levez les yeux, localisez les étoiles des premiers Atomic Bitchwax, Orange Goblin, Fu Manchu et Spiritual Beggars, voilà où situer Chasma Hideout dans la constellation stoner. Que de la première pression à froid, l’essence même d’un heavy-rock-psyché sans retenu. Riffs en béton, toujours bluesy dans l’âme mais qui dénuquent sévère avec un chant typé rock, voilà la recette d’un bon titre chez Brain Pyramid, « Lazy » en tête. L’apesanteur n’a d’effet sur nous que parce que la batterie matraque ces futs sans retenu. Mais attention quand le tempo se ralentit, le blues transpire du doom nappé de claviers comme sur « Lucifer » qui se débride néanmoins totalement à la fin. Et quand le groupe se permet toutes sortes de digression c’est l’exultation. Tantôt jazzy « Living in the outer space », carrément salsa du démon sur « Into the lightspeed », posé type « atterrissage en vue » avec « Chasma hideout », ou au travers des nombreux solos, quand les instrus se lancent à corps perdus dans d’inattendues folies c’est un vent solaire qui vous ébouriffent.

Magic Carpet Ride a donné le cadre, Chasma Hideout l’a explosé et l’a redéfinit plus volumineux que jamais. L’accent so sexy, so frenchy pourrait bêtement en rebuter quelques’ un mais comptant deux instrumentaux de haut-vols pour sept titres du cosmos, 46 minutes de jubilation ça ne se refuse pas. Ce serait criminel de ne pas s’envoyer en l’air avec eux.

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