Chrisma – Again


(2011)

Après ‘The Third’, déjà chroniqué sur ces pages virtuelles, Christophe Marre fait son come back avec une nouvelle plaque de Chrisma. Alignant six compositions, cette cinquième livraison est plus une évolution qu’une suite logique de l’effort précédent.
Je m’explique : le processus d’enregistrement, l’orientation musicale, le côté psychédélique et cristallin sont de retour ; les amateurs de la production de deux-mille neuf ne seront donc pas désorientés par ces nouveaux titres. L’évolution tient surtout à l’adjonction de sonorités empruntées à des territoires musicaux non-explorés par ce poly instrumentiste sur ‘The Third’ : sampling de voix humaines, sonorités orientales voire même grosse techno en intro de l’ultime plage de ce cédé.
Dans le détail, on débute en douceur avec ‘Anti-Shred’ qui, comme promis, ne shrede pas des masses en oscillant entre desert-rock surchauffé au blues des rednecks et gros soli psychédéliques qui flirtent à la limite du pompier sans jamais transgresser la limite : bel effort ! Après ce premier jet qui explose la limite des six minutes sans lasser l’auditeur, on passe à ‘HardyPunkyReggae’ : loin des univers punk et reggae, ce titre bref est axé sur un riff bien senti qui tourne et effectue sa mue tout au long des cinq minutes que dure ce titre qui se termine en déluge de décibels. ‘Funky Leone’ et ses gémissements féminins ne m’a pas beaucoup parlé : un rythme bien jazzy, quelques incursions en territoires musicaux inconnus et de belles prouesses techniques au manche.
Avec ‘Space-Ciale’, c’est une toute autre limonade qui nous est servie par ce one-man band : petite intro bien lancinante qui évolue du côté des graves puis une insertion en douceur du gros riff faitier. Celui-ci va accompagner l’auditeur tout au long des sept minutes que durent cette plage en se métamorphosant subtilement pour la réussite de ce titre à la fois fort cohérent et bien varié avec son final dans des teintes empreintes du Hammond d’autrefois.
Sonorités puisant leurs inspirations là où My Sleeping Karma trouve les siennes et boucles zarbis annoncent ‘Muse’. Ce titre est à des lieues du groupe portant ce nom : il s’agit d’un gros riffs bien poisseux mené tambour battant à grands renforts de batteries électroniques tapant un peu trop sèchement lorsqu’elles envoient le bois alors que le reste du titre est subtilement arrangé.
Pour finir on passe à ‘Anti-Electro’ et là Christophe et moi ne sommes pas d’accord du tout : je vois de grosses influences Deep Purple et lui la pate d’AC/DC sur ‘Overdose’ (‘Let There Be Rock’). Quoiqu’il en soit ce bon vieux riff fait tout son effet et c’est à nouveau une bonne partie de plaisir que de s’écouter les créations de cet artiste de la Francophonie qui se trouve une fois de plus à quelques encablures des Desert Sessions ou de Monkey 3 pour ce qui est du registre purement stoner. Registre auquel ce disque échappe en partie, son concepteur se tapant pas mal des règles en vigueur dans le monde du rock et prenant un malin plaisir à transgresser tous les genres tout en gardant en permanence le psychédélisme dans le viseur.

Contact:
www.myspace.com/christophemarre

chris

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