Cult Of Occult – Five Degrees of Insanity


a2700049997_10

Et au milieu coule une rivière. De sang, d’angoisses, de folie. Un torrent de boue plutôt, charriant une violence sans nom en son cours tumultueux. On vous prévient. Le nouveau Cult Of Occult ne verse ni dans l’empathie, ni dans la rédemption de quelques manières. Il est même déconseillé aux personnes souffrantes et fragiles. Car à l’écoute de leur nouveau méfait, on n’en ressort pas indemne. Five Degrees of Insanity est un album progressif, enfonçant titre après titre, un clou rouillé au plus profond de la chair, transfusant son sludge noir dans vos moindres veines.

Pourvoyeur de boucherie sonore, Deadlight Entertainment ne s’est, une fois de plus, pas trompé en signant le quatuor lyonnais. Les cinq degrés qui composent l’album ne forment qu’une seule entité et il est délicat de dégager un titre tant l’ensemble se tient. Alcoholic, Nihilistic, Misanthropic, Psychotic et Satanic forment un assemblage dégueulasse où les voix s’entrechoquent, où les murs de 6-cordes pleuvent, véritable orchestre de pendus, guidé par une section rythmique inflexible, froide d’intention et rageuse dans l’exécution. La production rend d’ailleurs hommage à la vision du combo, une écoute au casque suffira à vous convaincre du pouvoir de défloraison de la galette.

Progressif donc, car, outre l’hommage appuyé à King Crimson pour l’artwork, on retrouve dans la construction des titres cette envie d’y aller pas à pas. De laisser le temps à la poisse de coller. Même quand on croit le climax atteint, les lyonnais nous assaillent encore pendant de longues minutes. Éprouvant. Il faut une attention toute particulière pour apprécier l’exercice et l’on pourrait aisément décrocher. A noter aussi quelques effets de voix un peu légers par moment, écorchant un peu l’édifice. Rien de bien méchant cependant comparé au contenu de la galette.

Five Degrees of Insanity est une expérience pour qui ose s’y aventurer. Cult of Occult se bonifie au gré des sorties, alourdissant sans cesse son sludge, le teintant de black, aiguisant de plus en plus les contours. Une musique éprouvante à ne pas laisser entre toutes les oreilles, mais qui, une fois acceptée, vous explose de belle et violente manière.

Note des visiteurs
   (9/10 - 1 vote)

(Pour donner votre note,
cliquez sur le nombre de cactus voulus)

Laisser un commentaire

You can use these HTML tags

<a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>

  

  

  

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.


Se connecter