Dead Witches – Ouija


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Le moins que l’on puisse dire c’est que je suis un amateur du travail de Mark Greening. Je l’ai suivi d’Electric Wizard à Ramesses, trouvant, et c’est bien normal, plus de qualité objective au travail du petit rejeton damné, qu’au grand sorcier électrique, d’autant plus depuis Black Masses. Je l’ai suivi aussi dans ses pérégrinations aux frontières de la psychose, avec 11 Paranoias. Alors imaginez bien quelle était mon excitation lorsque j’ai appris son désir de jouer sur le nouveau projet de sa compagne Virginia Monti, Dead Witches. La voix de l’Italienne, par ailleurs entendue dans Psychedelic Witchcraft, avait l’avantage d’être enjôleuse et sensuelle, pouvant, associée à un riffing plus doom, proposer quelque chose se rapprochant de l’insurmontable et envoutante Jex Thoth. Malheur, trois fois malheur, avec Dead Witches, il n’en sera rien. La publication de Ouija, leur premier album chez Heavy Psych Sounds Records, vient doucher froidement ma pourtant palpable excitation.

Malgré leurs passion commune pour l’occultisme et le doom enfumé, le couple n’arrive pas à faire décoller l’album, proposant une musique sans grand relief (il n’y a pas dans tout ce foisonnement un seul riff à retenir) et malgré le jeu toujours identifiable de Greening, la magie ne prend pas. Le principal soucis de cette galette tiède, par ailleurs à la production franchement moyenne, reste la voix de Virginia Monti. Est-ce parce que les tempi ont accéléré ou parce que la musique s’est alourdie que la chanteuse a cherché à forcer le trait ainsi ? Loin de produire l’effet d’une accalmie au milieu d’une avalanche de doom, le style vocal adopté par l’Italienne est caricatural et forcé, noyé dans un effet cheap, tirant finalement les morceaux vers le bas. Pas un titre pour sauver l’autre, pas un refrain à retenir, pas même du côté du single « Mind Funeral », dont les artifices tombent à plat dès que la voix s’en mêle. Dommage, franchement dommage.

Finalement, Ouija est un exemple frappant que l’intention ne suffit pas pour faire du doom, style certes rudimentaire, mais demandant un engagement et un esprit total pour ne pas sombrer dans les turpitudes du disque sans âme. « Esprit est-tu là ? » semble demander Dead Witches. Mais à y regarder de plus prêt on voit bien qu’il y a des doigts de petits malins pour pousser le verre. Moi je retourne au dernier 11 Paranoias tiens.

 

Point Vinyle :

Chez Heavy Psych Sound, on a fait dans la simplicité : 350 violet, le reste en noir. Et pis c’est tout.

 

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