Drunk Horse – In Tongues


Drunk Horse - In Tongues

Le premier album de Drunk Horse, « Adult Situations », m’avait bien calmé. je l’avais acheté par hasard, le nom du groupe me disait quelque chose, la pochette était hilarante, et l’album s’était révélé jouissif, énervé, enjoué… Ben c’est pareil ici ! A savoir, en gros, que si vous connaissiez pas Drunk Horse, In Tongues est un bon album pour commencer.

Alors comment décrire la musique de Drunk Horse ?… Vaste, une appropriation du rock sous de multiples coutures, le tout mastiqué dans tout les sens et recraché par les enceintes de votre chaîne hi-fi sous la forme de chansons aux touches délicieusement rétro… Et pourtant tout est très original, pas de repompe : c’est bien ancré dans les années 2000, et les influences sont bien digérées.

Témoin cette slide guitar sur « Strange transgressors », que l’on pourrait juger quelque peu désuette si elle ne tenait pas toute la chanson de bout en bout ! Et que dire de cette avalanche de riffs que l’on croirait directement écrits et joués par Phil Lynott – ce qui en dit long sur la qualité des mélodies déployées sur cette rondelle ! Voyez « Nice Hooves », son son de gratte, ses riffs, sa rythmique « cavalière », le refrain « sautillant » de « Priestmaker »ou encore les soli harmonisés de « Howard Phillips » : du véritable Thin Lizzy dans le texte !!

Le reste est à l’avenant : du gros rock bien plombé, des riffs en pagaille, des envolées de grattes, une basse qui balance du groove par caisses entières, un chanteur très très intéressant (un timbre très accrocheur et des intonations proches de Scott Hill parfois), et des compos « fun » ! Pas de balade, pas de morceaux sur-heavy tendance doom, que du hard rock pied au plancher, tendance seventies certes, mais avec l’attitude « surf » californienne qui rend l’ensemble en apparence insouciant. Témoins les titres des chansons, peu enclins à dénoncer les affres de la société de consommation ou les dernières crises politiques guadémaltèques (« Reformed asshole », « Vatican Shuffle »,…). Des passages instrumentaux rajoutent en originalité et en « altitude » à l’ensemble, et ça joue bien (voir « Skydog » par exemple) !

De la musique pour ce qu’elle devrait toujours faire : mettre tout le monde de bonne humeur, avec talent et intelligence. Une vraie bouffée d’air frais.

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