Five Horse Johnson – The Mystery Spot


Five Horse Johnson - The Mystery Spot

Un nouvel album de Five Horse Johnson est un petit délice rare, de ces petits bonheurs qui vous égayent une journée par ailleurs banale, une bonne nouvelle, une parenthèse de plaisir immédiat et égoïste. Enfourner un Five Horse Johnson, c’est la garantie de retrouver nos briscards là où on les avait laissés, fidèles au poste ; un vieux pote toujours aussi drôle et cool que la dernière fois qu’on l’a vu.

FHJ ne détonne pas forcément dans l’écurie (étonnamment irréprochable) de Small Stone records : ils partagent avec leurs partenaires de labels une identité bien spéciale, une touche qui leur est propre. L’originalité de ses groupes devient de plus en plus la seule marque de fabrique de Small Stone. Ca, et la qualité de la musique qu’ils produisent, une autre constante.

Car la qualité est encore au rendez-vous : toujours dans son southern-heavy-blues-boogie-rock, FHJ enquille les pépites et procure un plaisir d’écoute trop rare de nos jours pour ne pas le signaler. Les exemples ne manquent pas, et l’on ne s’ennuie jamais au gré des chansons. « Ten-Cent Dynamite » est d’un blues grassouillet, traditionnel dans sa conception, sautillant dans sa rythmique, mais pêchu dans son refrain. « Feed that train » et son boogie de batterie frénétique, sur lequel l’harmonica répond au chant d’Oblander en une répartie sans fin, ferait sautiller un cul de jatte. Et que dire de « I can’t shake it » et son riff bluesy-boogiesque, qui fait ironiquement mentir son titre ? Quant à « Drag you there », c’est tout simplement la plus impressionnante incursion de FHJ en territoire 100% blues, et c’est une réussite.

On retrouve (comme sur la dernière tournée) l’impeccable Jean-Paul Gaster de Clutch derrière les fûts, et l’on est particulièrement surpris par la sobriété, l’humilité admirable de son jeu, tout en mesure pour supporter la musique totalement non-démonstrative de FHJ. La gratte de Coffin et la voix rocailleuse, houblonneuse d’Oblander font le reste du boulot.

Bref, on va pas en faire des tonnes, ce disque partage avec « The last men on Earth » la prestigieuse première marche du podium des meilleurs albums de FHJ.Si j’étais en train de lire cette chronique, il ne m’en faudrait pas plus pour courir sur internet acheter ce skeud magique. Après, c’est vous qui voyez.

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