Masthar – Masthar


Masthar Cover

En provenance direct de Nantes (Louisiane, Etats-Unis) voici Masthar. Sorti en cours d’année 2014, leur premier album tape direct dans les tympans à grands coups de sludge bien métallisé. Le groove est frontal avec des riffs southern à souhait et surtout par la section rythmique qui ne fait pas dans le détail. « Be Kate » vous plonge sans crier gare la tête la première dans un bouillonnant festival de cymbales et de roulements de caisse claire, rondement soutenue par une grassouillette basse. On pense à toute la bande de NOLA au fil des titres, avec des soupçons des gaillards d’Atlanta. Pas étonnant que Masthar est fait les premières parties de Crowbar lors du dernier passage de ces derniers en France.

Pas étonnant par l’affiliation musicale mais pas question d’omettre la qualité des morceaux. Le riffing tape juste, lorgnant souvent vers des influences purement metal. Les refrains sont tous « stadophiles » (du grec qui signifie « qui aime les stades », utilisé souvent pour souligner la capacité de quelque chose à soulever un public en délire). Force est de constater que le quatuor a prêté attention à la qualité des arrangements. Les breaks varient l’impact et surtout la physionomie de chaque titre, tantôt plus rentre dedans, tantôt plus ambiancé. Masthar ne fait pas que dépoter du riff à tour de grattes, les nantais ont mis un point d’orgue à proposer des titres à l’énergie live mais soigneusement écrits. Mention spéciale au bel organe vocal qui, bien arraché comme il se doit (qui a dit Anselmo ?), déclame chorus et refrains avec force et maîtrise. De toutes évidences une des pièces distinctives de la machine à tubes Masthar.

Quand le tempo se fait plus lent comme sur « Mammoth Tang », le groupe révèle un nouveau visage, plus en retenu, plus sombre. C’est là que l’album devient le plus intéressant, car au milieu de certaines compos « trop » metal-qui-groove, ces titres plus posés font vraiment office de sillon à creuser pour la suite. A noter que la production surpuissante de l’album tend vraiment à accentuer le côté gros-metal made in USA. Dommage à mon avis que ça ne sonne pas plus organique. Pourtant enregistrer en « one shot » en condition live, l’énergie passe mais le traitement du son dessert parfois la profondeur de certains morceaux. A voir où ces messieurs décideront de nous emmener au prochain album en cours d’enregistrement, car se prendre des grands coups de titres dans la tronche comme ça à l’occasion c’est bien bon.

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