Monkey 3 – Undercover


Monkey 3 - Undercover

Après deux albums « presque normaux » (des instrumentaux qui déboitent autant, c’est tout sauf « normal »), les suisses de Monkey 3 choisissent, probablement pour détendre l’atmosphère, de nous offrir un mini album (presque 40 minutes tout de même) de reprises. Ce qui peut se révéler un peu convenu est en réalité un exercice compliqué pour un « jeune groupe »… et la démarche se révèle d’autant plus dangereuse pour un groupe 100% instrumental !

L’album déboîte fort dès le 1er titre, une reprise du groupe Archive, dotée d’un rythme martial, porté par la frappe de mule métronomique de Walter. Les claviers de dB ajoutent une teinture électro-rock plutôt couillue qui fonctionne bien (on pense même parfois à Waltari). Le quatuor tombe dès le deuxième titre l’un de ses plus gros atouts, avec « Watchin’ you » (Kiss), proposant un featuring du grand John Garcia. Le plus surprenant est que l’on s’attendait à quelques vocaux et un refrain répétitif tourné en boucle, or le brillant vocaliste occupe bien ici le poste de chanteur « à temps plein » : couplet, refrains, etc… Chapeau ! La prestation est bonne, et le titre, du metal basique, tourne bien. Le « One of these days » de Pink Floyd qui prend la suite, porté par une rythmique classieuse, voit les nappes de synthé se frotter aux leads de Boris, pour un résultat épique et concis. Moins original est le choix du « Kashmir » de Led Zeppelin ensuite, sur lequel le groupe envoie au carton l’autre chanteur invité sur l’album, Tony Jelencovich (chanteur de Transport League). On ne se frotte pas impunément au grand dirigeable, et même si la reprise tient fort bien la route, le groupe ne parvient pas à la transporter sur une dimension très différente. Mais ne gâchons pas notre plaisir, ça le fait bien quand même. Pour finir le trip « oldies but goodies », c’est le « Burn » de Deep Purple qui est complètement machouillé et digéré par le quatuor, pour finir transformé, ralenti, alourdi aussi (dans le bon sens du terme), et dans tous les cas, bien réussi !
Pour finir, la reprise de Ennio Morricone figurant sur leur seconde galette, « Once upon a time in the west », est proposée en version live. La capture est correcte (une prise de son perfectible quand même – les vibrations des peaux de batterie pas terribles pendant l’intro…) mais le morceau fonctionne bien et a déja fait ses preuves sous cette forme.

Ce mini album bien rempli est une bonne surprise de la part des jeunes suisses. Ils auraient pu se vautrer lamentablement, mais leur choix de morceaux est audacieux (ils n’hésitent pas à se frotter aux plus grands groupes et aux plus grands titres), et leur talent, que l’on savait déjà remarquable, emporte la partie. Un très bon disque.

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