Monster Magnet – Spine Of God


Monster Magnet - Spine Of God

Il y a des petits plaisir dans la vie qu’on apprécie d’autant plus qu’on ne pouvait les planifier. Recevoir un album de « l’âge d’or » de Monster Magnet en 2006 peut sembler étrange, mais l’occasion n’en est que trop bonne de s’en remettre une couche derrière les oreilles, et de vous faire partager ce moment de bonheur par la même occase.

« Spine of God », donc, sans doute l’un des piliers de la discographie stoner de Monster Magnet (entérinons ensemble l’idée qu’il y a 2 discographies de Monster Magnet : le avant et le après-Powertrip), avec « Dopes to Infinity ». SPV a donc la bonne idée de redistribuer cette merveilleuse galette, agrémentée d’un morceau bonus ma foi fort sympathique, en la forme d’une version particulèrement aérienne du par ailleurs riffu et plannant « Ozium ». « Riffu et planant », tiens, voilà bien 2 adjectifs (OK, un néologisme et un adjectif) que j’accolerai volontiers à « Spine », tant le disque se pose, à sa sortie il y a 15 ans de cela (putain, ça nous rajeunit pas !) comme un précurseur du stoner. Bien avant Kyuss, QOTSA, Fu Manchu, et leurs collègues, Monster Magnet débarquait avec du fuzz incandescent sous la pédale, bardés de riffs, de vocaux chargés d’échos (et néanmoins péchus : Wyndorf a un timbre inévitable), des cymbales spatiales, pour se lancer dans des interprétations épiques de compos planantes à souhait.

« Spine » impose aussi une autre manière de penser la musique : même si les compos du disque ne sont pas toutes des hymnes que l’on chantonne à tue-tête sous la douche, ils incitent à envisager la musique différemment, comme un espace mental un peu particulier, qui permet à l’auditeur de ressentir et envisager la musique différemment. Et dans ce sens, évidemment, ça donnera du grain à moudre à tous les pourvoyeurs du cliché « stoner = fumeurs de moquette ». Avec « Spine », on comprend d’où vient ce postulat. Réducteur de nos jours, il apparaît comme une évidence en écoutant « Zodiac Lung » ou autres « Nod Scene ».

Mais on leur en veut pas, même si on voit dans quel état ça a mis le père Wyndorf (overdose il y a quelques semaines), car la musique est bonne.

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