Pablo Diablo & Mr Mama – Split


Pablo Diablo and Mr Mama - Split

Probablement las d’attendre qu’un label se manifeste pour sortir leur musique, les membres de Mr Mama et plus particulièrement Jelle, leur batteur, ont pris le taureau par les cornes en créant leur propre structure, Guru Gonorroe Records, dont on tient aujourd’hui entre les mains la première sortie, ce split sur lequel ils convient leurs potes de Pablo Diablo. Avec dix titres au compteur pour une durée totale qui frisent les 25 minutes, n’attendez pas de cette galette de longues compos épiques ou une quelconque volonté de révolutionner quoi que ce soit, les deux groupes délivrant chacun cinq brûlots bien enlevés aptes à mettre le feu à tous les mosh pits de Belgique et d’ailleurs.

Pablo Diablo ouvre les hostilités avec son punk’n’roll à la Zeke en filiation direct avec le Hard Core old school qu’ils ont eu la bonne idée de mâtiner de quelques influences metal, histoire de tempérer les tempos poussés dans le rouge, comme c’est par exemple le cas avec le break tout en lourdeur qu’on retrouve sur Pick Up The Phone. On songe d’ailleurs parfois au Suicidal Tendencies des débuts pour le mélange d’énergie brute et de plans de gratte typés metal, même si une première écoute ne laisse pas apparaître clairement toutes ces influences parfaitement assimilées. La charge est franche sur les trois premiers titres avant que F.U.E.F. n’apporte un peu de nuance grâce à un riff plus posé et une rythmique sur laquelle le batteur démontre qu’il est capable de faire autre chose que battre des records de vitesse. Thanks for the Ride clôture la première partie du cd en remettant la pression mais se distingue par une ligne vocale plus mélodique et un refrain presque sing along si cher aux punks à roulettes.

Avec Mr Mama, chez qui on retrouve également Roel, l’imposant mais très sympathique guitariste de Pablo Diablo, on poursuit dans l’agression sonore d’un autre type même si certaines influences sont communes. Bien que le premier titre fasse le lien avec ce qui précède, la suite lorgne plutôt vers un metal barré plus moderne qui rapproche Mr Mama d’un groupe comme Mastodon (pour qui ils ont d’ailleurs ouvert), l’extrême précision technique en moins mais avec un petit grain de folie en plus. Certains titres, comme l’excellent Domestic Violence s’appuient sur une structure complexe faite de changements de rythme incessants et d’un empilement de riffs tantôt math-rock, tantôt franchement metal qui s’agencent pour vous faire perdre tout repère, le tout délivré avec cette énergie propre au Hard Core. Seul faute de goût, le dernier titre, Okapi 91, probablement censé apporté une touche de fun mais qui au final est surtout gonflant en raison de ses rires forcés difficilement supportables.

Note des visiteurs
   (0/10 - 0 vote)

(Pour donner votre note,
cliquez sur le nombre de cactus voulus)

Laisser un commentaire

You can use these HTML tags

<a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>

  

  

  

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.


Se connecter