Queens Of The Stone Age – Queens Of The Stone Age


Queens Of The Stone Age - Queens Of The Stone Age

Kyuss est mort.
‘Des cendres de Kyuss est né Queens Of The Stone Age’, voilà ce qui était inscrit sur le sticker accompagnant ce premier album du nouveau groupe de Josh Homme, Nick Oliveri et Alfredo Hernandez. On s’attendait donc de la part du combo à des riffs accrocheurs et à une rythmique implacable, un peu dans la veine de leur ancien groupe. Pourtant, dès l’entame de Regular John, c’est la surprise totale. Certes, riffs et rythmiques sont au rendez-vous, mais on ne peut s’empêcher de rester bouche bée.
Tout d’abord, la musique de QOTSA est à des années lumières de celle jouée par Kyuss. De son ancien groupe, Homme a gardé le côté « aérien » et « expérimental » et s’est débarrassé du côté heavy. Et force est d’avouer que le résultat est vraiment convaincant. Ajoutez à cela une deuxième surprise de taille, le joli brin de voix de Josh Homme qui bluffe tout son monde et prouve qu’il n’est pas qu’un guitariste/compositeur d’exception, et vous obtenez un disque essentiel, pas vraiment stoner mais envoûtant de bout en bout.
En seulement 11 titres, QOTSA révolutionne la musique rock et à coup de titres plus grandioses les uns que les autres. Que ce soit le très robotique ‘You Would Know’, le catchy ‘Regular John’, l’impressionnant instrumental ‘Hispanic Impressions’ ou le furieux ‘How To Handle A Rope’, l’auditeur est ébahi par tant de maîtrise. On frise même le génie sur ‘Mexicola’, et son intro de basse particulièrement intense, et sur le lancinant et magnifique ‘You Can’t Quit Me Baby’ (sans doute deux des meilleurs titres du groupe).
Au même titre que Sky Valley, cet album est une bible, qui, malgré une diversité musicale évidente n’en garde pas moins une véritable cohésion. C’est riche, vivant, et diablement bien écrit. Bref, des disques comme ça, on en redemande. Mais comme ça ne court pas les rues, on n’a pour seule solution que de se le repasser en boucle.
God save the Queens.

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Mise à jour 2011 pour la remasterisation.

Nous sommes en 2011, voilà bien plus d’une décennie que le premier album des Queens of the Stone Age est sorti. Man’s Ruin n’existe plus depuis bien longtemps et les contrats avec Loosegroove (pour les USA) et Roadrunner (pour l’Europe) sont terminés depuis des années. Du coup, après avoir vendu des cartons entiers de Songs for the Deaf, la demande des fans à la recherche de la version vinyle et/ou cd du premier album (contraints de l’acheter à prix d’or sur le marché de l’occasion) est trop forte, il faut faire quelque chose. Voilà ce qu’on appelle une occasion idéale de se lancer dans une réédition et, l’opportunité ne se représentant pas toujours, pourquoi ne pas en profiter pour faire une remasterisation de l’album. Alors qu’en est-il de cette nouvelle version ? Tout dépend de quel côté on se place.

Supposons que vous possédiez déjà l’album.
Dans ce cas, soyons clair, cette remasterisation n’apporte pas une plus value suffisamment intéressante pour investir les quelques euros demandés. Certes il y a les titres bonus, mais il ne s’agit là de rien d’inédit et ma foi, si vous avez déjà le premier album en cd (ou vinyle) peut être possédez vous aussi les splits avec Kyuss et Beaver. Et si ce n’est pas le cas, à vous de voir, les titres bonus ne sont pas non plus les meilleurs du groupe.
Il faut dire que, contrairement à un paquet de premiers albums qui mériteraient bien une bonne petite remasterisation, le premier effort des Qotsa avait déjà un pur son, une identité propre, un peu crade mais pas trop. Le genre de son assez authentique sans trop faire garage ou amateur. Alors oui, cette remasterisation apporte quelques petites choses. L’ensemble est plus clair, chaque instrument se détache un peu mieux, on trouve quelques effets (un peu de reverb par ci par là) mais ce n’est pas non plus une révolution.

Supposons maintenant que vous ne possédiez pas encore l’album.
Là, je dirai que la question ne se pose même pas. Avec ou sans remasterisation, cet album est une pure merveille de bout en bout. C’est l’un des pierres fondatrices du stoner (au sens large). La remasterisation ne trahit en rien l’esprit de l’album, elle ne le change que très peu. On peut même se dire que c’est le produit que Josh Homme aurait voulu sortir s’il avait eu plus de moyens et de temps à l’époque. Donc plutôt que de dépenser une fortune pour obtenir la première version, croyez moi sur parole, celle-ci est largement à la hauteur, n’hésitez pas une seule seconde.

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