Samsara Blues Experiment – Long Distance Trip


Samsara Blues Experiment - Long Distance Trip

Après avoir écumé toute l’Europe et la Côte Est du pays de Barack, le quatuor de Berlin sort sa première ‘vraie’ production. En effet, bien qu’actif depuis un bail, notamment avec Terraplane, Christian et ses collègues n’avaient jusqu’alors sorti qu’une bonne démo (chroniquée dans nos pages) et aligné deux titres sur deux compilations (‘Berliner Ring 2’ et ‘Droned Earth 16’). Autant dire que nous attendions ces lascars au tournant et ‘Long Distance Trip’ remet les compteurs à l’heure.
Dans la plus pure tradition de la vague actuelle de rock psychédélique à la sauce teutonne, Samsara Blues Experiment devrait faire un malheur auprès des inconditionnels de Colour Haze ou de My Sleeping Karma. On navigue avec eux dans une galaxie à la fois aérienne et barrée. Les fans de Sleep peuvent se réjouir : le dernier titre de l’album s’étale sur plus de vingt-deux minutes.
Dépassant allégrement un tour d’horloge, cette galette aligne six plages variées qui ont toutes en commun de grosses influences psychédéliques seventies et des structures alambiquées. Tout débute ici avec un long titre lancinant qui pourrait être l’improbable résultat du remplacement de David Gilmour par Jimi Hendrix dans le Pink Floyd des temps jadis : treize minutes de rock aérien (et un peu grailleux) en support de gros délires à la guitare qui éclipsent presque les rares parties déclamées. S’ensuit le meilleur titre à mon goût : ‘Army Of Ignorance’ ; c’est aussi l’un des plus brefs. Cette plage ne laisse aucune place aux voix et on tape dans le heavy rock à la Dozer. Une tuerie rapide qui blaste et entraine ma tête dans une bonne grosse danse de la nuque. Pour terminer le trio du début on passe à ‘For The Lost Souls’ : une composition de presque dix minutes qui débute dans le style psychédélique soft et va ensuite se perdre du côté débridé de la force avec un apport de synthé au son désuet qui apporte une touche bien kiffante.
‘Center Of The Sun’ évolue dans un registre assez semblable à la plage précédente avec quelques minutes de plus et des vocaux plus appuyés qui tapent dans un registre plus halluciné. Une plage bien foutue qui met en avant le travail réalisé par Richard Behrens et le groupe au Big Snuff Studio de Berlin. S’ensuivent quatre minutes acoustiques avec ‘Wheel Of Life’ qui vient nous préparer à l’apothéose de cette plaque : ‘Double Freedom’. Un titre d’une longueur insolente où la formation classique de stoner rock s’adjoint les services d’une sitar dans ses passages apaisés et où tout ce joyeux monde envoie du lourd de concert lors de gros délires barrés flirtant de très près avec le doom.
Un petit délice pour les fans de gros sons bien délirants avec un format à des années lumières des trois minutes chrono que nous servent quotidiennement les vassaux de l’industrie du disque dans leurs médias aseptisés.

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