Spider Kitten – Ark of Octofelis


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Spider Kitten fait parti de ces GVNIs (Groupe Volant Non Identifié) qui, échappant au radar pourtant aiguisé des amateurs du genre, reste un nom que l’on croise sur une affiche (le dernier Desertfest Londres) ou lors d’un partage sur les réseaux sociaux. Il est de fait que les Gallois se targuent d’un esprit DIY et le revendiquent en ces mots qu’ils tiennent pour biographie: « Nous enregistrons et mixons toute notre musique nous-mêmes. Nous ne faisons pas de tournée. Nous faisons des concerts quand nous le voulons. Nous nous réservons le droit de devenir un groupe différent… chaque nuit. Nous avons évolué d’un exercice de catharsis en quelque chose que nous trouvons bien plus intéressant. Nous sommes à 99% sincères ». Evidemment vu de cet angle, ils ne risquent pas de faire la une de la presse, ni être en haut de l’affiche. Ce qui est aussi dommage que louable.

26 sorties diverses et variées après la genèse du groupe en 2001, voici Ark of Octofelis 27ème production de Spider Kitten. Vous avez bien lu 27. Entre EP, live, LP et autres split albums, le groupe en est bien à cet effarant chiffre signe d’une productivité maladive voguant sur les flots d’un doom éclectique. Se jouant des styles, grignotant du grunge au psychédélisme le plus pur en goutant à l’indus et à la pop, leur discographie aussi cohérente que variée est une perpétuelle invitation à la découverte. Ark of Octofelis, le dernier né (en attendant le prochain album en cours d’enregistrement, évidemment), est une nouvelle étape dans la richesse des offrandes du groupe basé sur un concept à en arrondir le visage des frères Bogdanoff. Profitez de toute la quintessence de l’histoire expliqué par ces géniteurs magnifiée par Google Trad: « Ark of Octofelis raconte l’histoire d’ un groupe de rock psychédélique fictif qui vivent sur une planète appelée Octofelis , où il a toujours milieu des années 1970 sud de la Californie . Le groupe crée un composé dans le désert et convaincre des centaines d’adolescents sans méfiance à se joindre à un culte quasi-religieux , avec l’ objectif de construire une arche géante de l’espace en bois. Le plan est d’ équiper dehors avec un état du studio d’enregistrement de l’art et de voler à travers l’univers de répandre leur message d’harmonie psychédélique. Le groupe , cependant, sont des gens terribles , et ils volent hors de leur propre laissant leurs partisans derrière , seulement pour découvrir que dans leur hâte d’obtenir l’arche construite qu’ils ont oublié d’inclure et la méthode de direction. Donc, la bande de dérive à jamais dans l’espace profond , capable seulement de faisceau leur musique jusqu’à la surface de la planète la plus proche de servir comme un récit édifiant dans la cupidité et le pouvoir ».

Aouch, digérez. L’album est ainsi présenté en deux parties. La première, pièce maîtresse autour du morceau fleuve de 22 minutes, repose sur une entêtante basse mélodie fluctuant au gré des arrangements vocaux, des montées contenues des grattes et d’une section rythmique déployant une richesse maîtrisée de ses futs et cordes. Véritable joyaux de psychédélisme à la Pink Floyd. Le doom massif des premiers albums semble lointain et à chaque détour de la mélodie on ne serait surpris de se prendre une déflagration sonore. Spider Kitten ne se laissant jamais emporter dans cette dynamique, déploie tous ces atours d’arrangeur pour rendre cette épique mélopée toute en fluidité aussi passionnante à décortiquer qu’à se laisser porter. Par chance l’Arche est passé près de notre planète et nous voilà bercé de ses fameuses harmonies psychédéliques. Beaucoup plus variée la seconde partie de l’Arche découpée en 6 mouvements rappellent le doom premier pression à froid que le groupe sait si bien suinter sur « One from the Heart », voire un doom encore plus lourd quasi indus sur « Launch ». Le tout alterné avec des titres tout en accoustique (« Hymn » et « Duplicitious ») et lancé par une intro qui résonne comme un traditionnel celte de l’espace.

Concept y compris, Ark of Octofelis est un album délicat à aborder. Les deux parties se complètent autant qu’elles s’opposent. L’une ne plaira pas forcément aux amateurs de l’autre. Cette 27ème œuvre et ce groupe reste à découvrir. Odyssée dans les multiples et riches influences de Spider Kitten… laissez vous prendre dans la toile de ces maîtres.

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