Stone Tells – Sick ‘n Loaded


stone-tellsMême si les strasbourgeois de Stone Tells ont sorti en 2014 une nouvelle production (plus modeste – en durée – avec moins de dix minutes derrière la trotteuse), on a choisi de vous parler de ce « Sick ‘n Loaded » qui, s’il date certes de 2013, n’en éclaire pas moins sur ce quintette non dénué d’intérêt. Né en 2012, le groupe enchaîne les concerts (on notera des premières parties sympa, pour des groupes comme Karma To Burn) et compte désormais ces deux productions sous le bras.

Avant tout, que les amateurs d’ambiances planantes, de riffs psyche et de jams langoureuses passent leur chemin : Stone Tells est rugueux, gras, développant un sludge nerveux, aux relents plus metal que pur stoner. A ce titre le « Hellride » qui ouvre en trombe le 4-titres relève plus du glaviot metal (tendance hardcore metal pour le refrain) que de la bluette. Brutal. Heureusement, « Stone Smoke » qui suit développe des ambiances plus travaillées : sur un riff lourd et gras, le groupe construit une trame de pur sludge ricain, tendance… devinez qui ! (déjà que le morceau rappelle Down, avec un tel titre, difficile d’éviter la comparaison). Le chanteur Ash (qui a été remplacé depuis au sein de la formation) s’illustre sur ce morceau, qui par ailleurs fait la part belle aux guitares, à travers notamment des soli parfaitement appropriés, et des riffs bien nerveux pour appuyer des breaks bien sentis. Un titre vraiment intéressant. On revient à un titre plus metal ensuite, avec ce « Johnny Six Pack » qui plaira aux amateurs de Pro-Pain plus qu’à ceux de Weedeater. Petite fantaisie quand même en milieu de morceau avec un break qui rappelle encore une fois un peu beaucoup le quintette cajun emmené par papi Anselmo. « Hysterical Witch Hunt » termine cette sympathique offrande d’une trentaine de minutes. Couillus, les strasbourgeois s’engagent sur une plage de plus de treize minutes de gros sludge bien lourd, un titre au rythme bien pataud, construit autour d’une paire de riffs impeccables, puis d’une séquence de doom graisseux typique du genre, base de décollage de quelques envolées guitaristiques tout juste propices à une montée en pression fort bien exécutée. Un exercice bien maîtrisé.

Alors que l’intérêt pour le sludge ne semble pas baisser ces dernières années en nos contrées (faut dire que le genre permet de contenter notamment bon nombre de fans de metal) Stone Tells est probablement l’un des meilleurs groupes du genre dans l’hexagone, il le prouve à différentes occasions de cette autoprod d’un fort bon niveau. Certains pourront avoir un peu plus de mal avec des passages de pur metal manquant un peu de « chaleur » et de gras derrière les oreilles, qui montrent peut-être encore un peu un groupe curieux musicalement, ce qui en soit n’est pas une tare. Les plus intransigeants préfèreront quand les strasbourgeois se concentrent sur le pur sludge, surtout qu’ils maîtrisent fort bien l’exercice.

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