The Junkyard Birds – The Fuck Album


The Junkyard Birds - The Fuck Album

Le trio d’Auch commence à afficher une bio plus que respectable avec ses trois démos et ses déjà trois albums plus un nombre non négligeable de participations à des compiles hexagonales. C’est sur la nouvelle structure française Eternal Sunrise que cette plaque voit le jour ; les deux autres, épuisées, vont d’ailleurs faire l’objet de rééditions sur ce même label. La distribution est assurée par Dead Bees qui annonce clairement le fait d’être un label de jeunes à guitares et c’est plutôt positif de voir ce genre d’initiatives dans un pays où l’on croyait les rockeurs une espèce en voie d’extinction.
Revenons à nos oiseaux : Mathieu (basse et voix), David (guitare) et Dave (batterie) ont mis en boîte huit nouveaux titres enregistrés par Coriat (Cellscape, ex-Lobe Radiant Dub System), mixés par Yves De Roeck (chant de Openinghtmare) et par Jearc de Marie-Sidérale. Ces nouvelles compositions ne devraient pas choquer les heureux possesseurs de leurs productions précédentes car on retrouve cette empreinte rock bien sauvage tout au long de cette demi-heure de riffs qui envoient bien le bois.
Cette galette débute sur un larsen suivi d’un rock endiablé joué pied au plancher qui flirte avec le punk’n’roll des Hellacopters et le punk tout court des seventies. La batterie métronomique rythme ‘No Fuck Tonight’ de bout en bout et quelques soli agrémentent le tout pour lui donner un rendu plus roll que punk. Encore plus court, mais nettement plus heavy, ‘She’s A Witch’ est un chouette brûlot bien fuzz avec des refrains repris en chœur dans un style proche de Fu Manchu. C’est avec ‘Le Grand Cornu’, qu’on attaque le côté tordu de ce combo qui propose ici un titre lent et couillu que ses parties vocales hyper graves rapprochent du doom. Le côté oppressant de cette composition où la basse vrombit aux premières loges accrochera bien les amateurs de stoner bien dark et pas abordable au commun des mortels. On embraye avec une plage moins suffocante, mais tout aussi burnée : ‘Tales From San Francisco’ dont la partie vocale provient en direct du dixième sous-sol. La rythmique tortueuse de ces chroniques californiennes est traversée de solos bien ficelés qui viennent se placer sur un mur de grattes bien distordues.
‘Nothing’s Better Than A Good Fuck In The Wild’ renoue un peu avec le bon vieux rock bien fuzz et la légèreté du stoner pratiqué par les troupes scandinaves ; un morceau vite et bien envoyé qui précède ‘The More You Fuck’ nettement plus orienté vers les seventies avec son groove imparable dont certains riffs bien appuyés lorgnent vers le hard rock des temps jadis. Un break bien senti, à la limite du funk, vient apaiser l’auditeur avant que la formation ne se relâche dans son style bien débridé. L’avant-dernière compo, ‘Le Culte Des Grands Anciens’, est un brûlot complètement barré sur lequel les parties vocales se placent comme un cinquième instrument dans un déluge féroce que le groupe assène sans retenue en se laissant bien aller sur la fin. Du tout grand art que les grands tordus qui fréquentent ces pages se réjouiront d’entendre. On termine avec l’interlope ‘Doomed To Be Underground’ qui est une belle pièce de sauvagerie débutant tout en douceur sur un petit riff qui va tourner et tourner encore tout au long des cinq minutes que durent ce morceau assez sludge qui s’achève dans un pur bordel sonore savamment organisé par la formation française.
Du tout bon en direct du Sud Ouest !

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