MONSTER MAGNET, BOMBUS – 2 février 2015 – Lausanne (Les Docks)

Le moins que l’on puisse dire c’est que la place était plutôt désertique (ça tombe bien, nous adorons ça), lorsque nous nous sommes pointés devant la salle lausannoise en ce premier lundi de février alors que la Romandie s’était drapée sous un virginal manteau blanc. Il y a fort à parier que la météo n’était pas étrangère à la faible fréquentation (quand-même il y a Monster Magnet qui joue !) des lieux à l’ouverture. Qu’importe, les habituelles bouilles présentes lors des shows de ce type dans la région avaient fait le déplacement de Genève, du canton de Vaud, du Valais et même de la Savoie. Je dois me réjouir d’avoir croisé à cette occasion un nombre important de membres de notre forum (vous savez le truc sur lequel on échangeait avant la déferlante des réseaux sociaux et qui n’est pas encore enterré si jamais). Bref tout le – plus si – petit que ça monde du stoner autochtone était d’extrême bonne humeur pour une soirée qui n’allait pas décevoir.

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A peine arrivés sur les lieux, Bombus envoie la purée. La bande de Göteborg serre les rangs derrière la Jackson de son frontman aux faux airs d’Hetfield des temps jadis et c’est parti pour quasiment une heure de gros riffs propices au headbanging. Les grosses torpilles de « The Poet And The Parrot », dont la suite me tarde, sont envoyées : « Appartus », bien sûr, « Enter The Night » juste après un solo de batterie comme intro, « A Safe Passage » et son riff metalleux scandinave qui déboîte, « Into The Fire » pour un passage plus en lourdeur lancinante ainsi qu’évidemment « Let Her Die » qui demeure le titre auquel ma préférence est allée lors de ce concert.

Explorant un poil le reste de sa modeste discographie, les Suédois balancent « Biblical », la face B du single sorti la même année que leur dernière galette, aussi présente en ouverture de l’album éponyme, ainsi qu’ « Outisder » aussi au sommaire de la première plaque. Se dépensant sans compter, le fougueux quatuor a acquis de nouveaux inconditionnels francophones à l’occasion de ce show qui en aura marqué plus d’un.

Avec le sourire aux lèvres suite à ce premier set d’excellente facture, nous pouvons aller nous gercer lesdites lèvres en clopant au froid à l’extérieur sans craindre de nous retrouver à des milliers de kilomètres de la tête d’affiche vu la fréquentation de la salle ce soir-là. Il faut dire que la structure vaudoise propose une salle tout en largeur qui permet de voir ce qui se passe sur sa large scène depuis partout ou presque si tant est que l’on ne soit pas un lilliputien (auquel cas, le sympathique public rock’n’roll n’hésite pas à se pousser pour permettre à chacun de profiter du spectacle : c’est ça aussi la conception locale du rock). Malheureusement pour les amateurs de vues plongeantes, le balcon était fermé, mais chacun a pu se dandiner sans écraser les godasses de ses voisins.

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Bref, après quelques débats au sujet des shows à venir dans la région, et il y en a, tout le monde se retrouve à l’intérieur pour le show tant attendu. Et il n’y aura pas longtemps à attendre : les zicos sont en place et ça envoie direct dans le bon gros rock’n’roll. L’arrivée de Dave Wyndorf provoque une onde de choque dans la salle. Certains trouveront à redire au sujet de la setlist ; personnellement, j’ai trouvé que c’était plutôt du tout bon qui nous a été proposé lors de cette soirée. « The Right Stuff » de « Monolithic Baby! » – que j’apprécie plutôt beaucoup  – ouvre la danse suivie de l’imparable « Dopes To Infinity » extraite de l’album que vous savez qui sera suivie de « Look To Your Orb For The Warning » du même tonneau licencieux.

Après cet épisode drogué, nous remontons le temps pour « Twin Earth » de la prod précédente. « I Live Behind The Clouds », «  Last Patrol » et « The Duke of Supernature », jouées à la suite explorent la discographie très récente des Etasuniens avant un retour en terres plus anciennes avec « Spine of God » de lui-même.  On retape dans la dernière production en date avec deux titres : « End Of Time » et « Stay Tuned » puis c’est le moment de procéder à un petit break devenu le standard dans tous les concerts qui se respectent.

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Rapidement, les musiciens reprennent leurs places en l’état (c’est-à-dire que le frontman a toujours son perf sur les épaules) pour attaquer les derniers titres de ce set. Nous repartons dans le répertoire de « The Last Patrol » avec « Three Kingfishers » puis c’est « Tractor » de «  Powertrip » qui  voit le public nostalgique s’ébranler un peu plus. Le final est tiré de ce dernier album avec « Space Lord » : ce titre met tout le monde d’accord y compris ceux qui avaient médit au sujet de l’omniprésence de la dernière production au menu du soir ; tout le monde scande le refrain suivi du motherfucker qui va bien avec !

Lorsque les lumières se rallument dans la salle, je constate que tout le monde a l’air heureux et je fais partie de ce tout le monde. Un show bref (même pas 15 titres) et vigoureux qui nous aura permis de réentendre quelques perles du répertoire de ces légendes de la Côte Est des USA.

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