DESERTFEST BERLIN, Jour 3, 21 avril 2012, Berlin, Allemagne

[SUITE ET FIN]

LOS DISIDENTES DEL SUCIO MOTEL (FRA)

On attaque à fond ce dernier jour avec LDDSM.
On vous prévient de suite, on n’est pas très objectifs sur leur presta’, ce sont des potes à nous depuis quelques années maintenant et on est tout acquis à leur cause.
Quoiqu’il en soit, pour les avoir vus de nombreuses fois, ce set bien que court était un des meilleurs auquel il m’ait été donné d’assister.
Uniquement les morceaux les plus rentre-dedans, depuis leur premier skeud, jusqu’aux tous nouveaux titres à paraître prochainement sur leur prochaine galette, ça avoine sec, c’est en place et ça poutre. ET C’EST FRANÇAIS SACREBLEU !!

THE GRAND ASTORIA (Russie)

 

C’est ensuite au tour de The Grand Astoria de prendre place sur la petite scène avec leur garage stoner parfois teinté de noise et venant tout droit de russie.
Le son ne sert pas vraiment leur prestation, les aigus sortants de leurs wah utilisées à outrance et la voix criarde ne m’ont personnellement pas convaincu.
Ça reste cependant solide, mais ce groupe ne m’aura au final pas séduit.

THE MACHINE (Pays-Bas)

 

Premiers à fouler la « MAIN STAGE » le dernier jour du festival, « WELCOME TO THE MACHINE » !! (remember « Wish you were here »)
Déambulant sur les cendres encore incandescentes et fumantes des laves de Pompéi, là même où, 40 ans plus tôt, le « Flamand Rose » posait les jalons du futur stoner-rock ou « desert-rock », les bataves s’imposent sans conteste comme l’un de leurs dignes héritiers, avec la dimension nouvelle qui sied au rock moderne : le gros son qui tue, en fédérant avec brio la finesse et la puissance, le mariage réussi entre les riffs plombés, les soli recherchés et psychédéliques et un tempo soutenu de main de maître par le jeune Davy Boogaard, au facies de jouvenceau. Dans une ambiance extrêmement relaxante, dans les volutes de fumée d’un bâtonnet d’encens posé sur l’avant de la scène et baignant dans la lumière chaude des spot-lights, THE MACHINE propose un voyage qui ne se refuse pas, usant de rythmes et contre-rythmes ensorceleurs, de lignes vocales placées à bon escient et de soli de guitare aussi novateurs qu’aériens… Les « hollandais volants » sont, à mes yeux, une des excellentes surprises du festival et constituent une valeur montante. A l’issue de leur show, je me rue sur le merchandising pour me procurer leur dernier album « Calmer than you are » sorti en 2012 et je fais d’ailleurs la connaissance d’un allemand bilingue qui vient d’acheter le t-shirt dudit groupe, et avec lequel je partage le même engouement pour ces nouveaux-venus de la scène stoner ! Quel bonheur ce festival que d’y découvrir des perles de ce genre et de partager sa passion avec des fans, tous aussi sympathiques et curieux les uns que les autres…

BLACK TUSK (USA)

 

Une petite pause clope, et une grosse calotte avec Black Tusk.
Assurant la première partie de Red Fang sur toute leur récente tournée, ce trio de vikings aux barbes et cheveux incommensurables envoie du très très lourd.
On pourrait qualifier ces barbares d’artisans sludge trash hardcore, entre Kylesa et Slayer.
Une véritable machine de guerre surpuissante, qui nous en a mis plein la face pendant près de 45 minutes non stop. Mortel.

MONKEY 3 (Suisse)

 

Et c’est parti pour une bonne grosse dose de psychédélisme dans la plus grande des salles du fest. Du stoner de hippies, comme le précise mon collègue. Des rythmiques longues et entrainantes pour des morceaux bien prog’ de 10 minutes, «on y aime bien» comme on dit chez nous. Le tout illustré par un rétroprojecteur balançant des vidéos psychés derrière le groupe, un véritable spectacle son et lumière. Une belle découverte pour moi qui ne connaissait pas ce groupe, qui m’a rappelé un peu Samsara Blue experiment.

BRAIN POLICE (Islande)

 

Retour à la petite scène, après la déflagration Black Tusk, il fallait du lourd pour assurer, et ce fut chose faite avec Brain Police.
Du stoner dans sa forme la plus élémentaire, riffs bluesy, structures classiques, voix rocailleuses, solos omniprésents, rythmique implacable.
Un concert très agréable, ponctué par l’arrivée de Tommi Holappa en guest, le gratteux de Greenleaf (et accessoirement de Dozer), pour reprendre justement un titre de ce dernier groupe.
Classique, simple, efficace. C’est tout ce qu’on aime.

UFOMAMMUT (Italie)

 

Grosse claque doom dans la caboche, à conseiller à tout bon fan de Electric wizard ou autre Windhand. Un set que les non initiés auraient peut-être pu trouver un peu long (et oui un bon morceau de doom ça dure plus longtemps qu’un épisode de Derrick) mais une bonne grosse taloche pour ma part. Néanmoins la fatigue cumulée commence à se faire sentir dans les jambes, et c’est bientôt Red Fang, faut aller se placer tout devant…

RED FANG (USA)

 

La petite salle est, tout comme pour Truckfighters, comble une demi-heure avant le show.
Les cigarettes magiques tournent, le videur ressemblant à un paramilitaire kosovar squatte la scène derrière les stacks des vikings de Portland, et le concert peut commencer.
Dés l’entrée des quatre barbus, l’ambiance est à son paroxysme, et ça attaque très fort avec « Malverde », titre d’ouverture du dernier disque.
Gros gros gros son, équilibré, puissant, lourd, gras, parfait.
Ca headbang sec, et ce sera le cas pendant les 45 bonnes minutes de set, composé des hymnes (« Prehistoric dog », « Wires » entre autres) et d’autres brulots issus de leurs deux galettes.
Le meilleur show pour moi sur ce Desert Fest, de la tuerie sans temps mort, prouvant que Red Fang est véritablement l’une des têtes de proues du mouvement stoner du 21e siècle.

COLOUR HAZE (Allemagne)

 

Bon… un festival stoner à Berlin, on ne pouvait pas passer à côté des légendes du rock psyché allemand, j’ai nommé Colour Haze. Impossible de ne pas se laisser transporter par les mélodies envoutantes et mystiques. Tout comme Monkey 3 avant eux, un show lumière projeté derrière le groupe finit de nous achever, que dire de plus… c’est Colour Haze bordel… un show comme ça, ça se vit, ça se décrit pas.

Une belle sortie pour ce festival qui nous aurait bien fait rêver le temps de 3 jours, que ça soit par son ambiance super conviviale que par sa prog’. Mais c’est déjà l’heure de rentrer à l’auberge pour notre première vraie nuit de sommeil (comprenez « sobre ») avant le voyage de retour qui s’annonce bien long…

*************
Les remarques de papa William ! :

Ce que j’ai adoré :

– la diversité musicale de la programmation : il y en avait pour tous les goûts !
– le public relax et très connaisseur de la scène « underground » stoner : j’ai découvert plein de nouveaux groupes à travers de nouveaux contacts.
– l’excellente bière-pression servie dans les « Biergarten », son accessibilité au niveau du tarif, et la promptitude des girls à les servir !!
– la convivialité de la Festsaal Kreuzberg, où j’ai pu croiser Ben Ward et ses acolytes d’Orange Goblin, dans le Biergarten, et les photographier en toute simplicité !
– la ville de Berlin pour ses outrances, la richesse de sa vie nocturne et de ses concerts « underground » : il n’y a que l’embarras du choix !!
– l’accueil berlinois, l’excellent rapport qualité-prix : dans mon bar rock de l’hôtel, la pression pils est à 1,90 euros la 0,4 l !!! que veut le peuple ?

Ce que j’ai bien aimé et les groupes que j’ai le plus apprécié :

– Le merchandising du festival, où l’on pouvait trouver des raretés à prix correct (12-13 euros en moyenne).
– les t-shirts officiels du festival, même si j’avais espéré un motif un peu plus percutant et les noms de groupes écrits en plus gros.
– les deux « Biergarten sympas » où l’on pouvait se délasser et prendre le soleil entre les concerts, rencontrer des fans, etc…
– les petites salles intimistes (Théâtre Bizarre) où l’on pouvait assister à des petits showcases tout à fait sympas et avec une totale proximité avec les artistes : merci à David Celia, le troubadour canadien, pour son show acoustique très prenant et sa cover de Pink Floyd croustillante !
– les groupes suivants qui m’ont fait voyager ou headbanguer (sans ordre de classement par intérêt) : OPERATORS, GREENLEAF, ORANGE GOBLIN, GLOWSUN, MOTORPSYCHO, GRANDLOOM, LOS DISENDENTES DEL SUCIO MOTEL (quelle entame de troisème jour malgré l’heure prématurée !), THE MACHINE, MONKEY 3, COLOUR HAZE et David CELIA.

Ce que j’ai moins aimé :

– la configuration de la salle « ROCKZILLA » située à l’entrée de la grande salle et qui créait un gros encombrement du public sortant et entrant, les piliers qui gênaient la visualisation de la moyenne scène !
– le son parfois brouillon de cette même salle.
– la bouffe vendue dans l’enceinte du festival, mais on trouvait des commerces de restauration rapide, à l’extérieur, aux abords du site.
– les chiottes un peu trop exigües pour une affluence de ce niveau.
– l’heure un peu trop avancée de la 3ème journée : on manquait de sommeil à 13h00 pour affronter le dernier jour.

En résumé, cette première édition du DESERTFEST est un massif succès, à mes yeux et de l’avis de nombreux fans dont j’ai fait la connaissance. Elle est d’ores et déjà reconduite sur les mêmes sites les 26, 27 et 28 avril 2013 !! Avis aux amateurs ! Je suis totalement accro et m’y rendrai sans nul doute ! Notre musique commence à prendre de l’ampleur !

Photos : http://stonerheadletgrooveyourbrainstonight.blogspot.fr

Henri, Max et William

2 commentaires 
  • Igor

    Hello.Do you have still fotos from that event? i’m curious about grand astoria
    thank you)

  • Sorry Igor, no more pictures than these ones… Search on Internet maybe or on the Desertfest website : there are some archives here and there from various medias.

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