Karma to Burn, Glowsun, 7 novembre 2010, Le Select, Lille, France

Quasiment un an jour pour jour après avoir ouvert, pour la première fois, pour Karma To Burn à l’hôtel de la musique à Roubaix, c’est aujourd’hui au Select que les Glowsun ont une nouvelle fois le privilège d’assurer la première partie du combo de West Virginia.

Et il s’en est passé des choses en presque un an…..car ce que le concert de Roubaix laissait présager s’est produit : le trio a énormément gagné en maturité.
Jouant sur ses terres lilloises, le groupe enchaîne les titres qui ont fait sa renommée : en vrac, Jo, Ronan et Fabrice nous livrent du Barbarella, du Green Sun, Sick World ou encore un magnifique The End sur lequel Will Mecum, présent au fond de la minuscule salle du Select, applaudira à tout rompre tant il est scotché par le rythme envoûtant de ce morceau.
Servis par un son d’une qualité exceptionnelle (jamais je ne les avais vus avec un son comme ça), les Glowsun ont la bonne idée de modifier certains morceaux. Nouvel arrangement par-ci, final plus incisif par-là…..bref, du tout bon sur toute la ligne. Glowsun se positionne donc comme la référence hexagonale du genre et on attend avec impatience la sortie d’un nouvel opus pour satisfaire nos cages à miel…..et découvrir de nouvelles offrandes live flirtant avec les 110 dB.

Car c’est un drôle de manège auquel nous allons assister durant le changement de matériel. Le patron du Select veille au grain car ça joue trop fort. Tributaire d’un voisinage capricieux, notre tavernier craint une descente de la police montée……et demande expressément à ce que Karma To Burn joue moins fort pour préserver la quiétude de son cher quartier.

Le quatuor (et oui, Daniel Davies est toujours présent) fait donc un soundcheck, quasi hilare, devant notre aubergiste et son décibelmètre……et c’est un Will Mecum, visiblement amusé, qui lancera les hostilités en prenant le public à partie : « can we go now ? ». Et c’est parti pour un set monstrueux des K2B. Au cas ou vous posez la question, nos 4 lascars ne joueront pas le jeu du patron du bar. D’ailleurs, Rob sera tellement sur la « réserve » qu’il en perdra une baguette et qu’il cassera son kick de batterie……c’est dire.
Bref, servi par un son toujours aussi exceptionnel, le groupe impose sa puissance scénique. Ca bastonne sec dans la chaleur du Select. Contrairement à ce que le groupe avait proposé l’été dernier (et ce n’est pas pour me déplaire), seuls des titres purement instrumentaux seront joués, empêchant ainsi le géant Davies de nous faire profiter de son joli brin de voix. Ce n’est pas plus mal, car Karma To Burn c’est avant tout une affaire de musique !
Construisant un set en 2 parties (la première moitié est centrée sur Appalachian Incantations, et la seconde sur leurs « hits » antérieurs), le gang américain réussit à fédérer leurs fans les plus récents…..et à réveiller les vieux de la vieille et les slammers avec du 34, du 30 ou du 32…..un régal pour les oreilles. Il est presque 23H15 lorsque retentissent les premiers accords du final 20, l’occasion pour Mecum d’utiliser une seconde et dernière fois son micro pour un tonitruant « Tequila ».

Une excellente soirée donc, qui se terminera par une réhydratation au bar et une bonne douche pour évacuer la transpiration.

Stonerpope 

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