Mars Red Sky, Whisky & Weed, 26 janvier 2013, Celtic Pub, Tarbes, France

Encore une fois, dans cette région où il ne fait pas bon être rocker, c’est le Celtic Pub, à Tarbes, qui sauve l’honneur, en proposant une double affiche de haut niveau.

Notons que l’audace paye, ce soir : le petit bar est blindé lorsque j’entre sous les déflagrations sonores de Whisky & Weed. Le groupe de locaux n’est manifestement pas venu seul, et il semblerait qu’une bonne part de l’affluent public soit composé de potes à eux… Ca ne fait qu’ajouter à la bonne ambiance qui règne dans le sympathique bar ce soir. Dans tous les cas, la musique du combo prête à la bonne humeur tout simplement. Pendant presque une heure, le groupe enquille ses titres de manière assez robuste. Son stoner rock somme toute assez classique fait mouche, c’est carré, c’est plaisant, ça fonctionne bien.

En toute franchise, le groupe gagnerait à affirmer un peu plus son identité, car les influences sont assez pointues. Lorsqu’au milieu du set on entend un morceau largement inspiré du « Odyssey » de Kyuss, on est presque mal à l’aise (c’est peut-être un hommage ou une réinterprétation ?). Même si la musique du groupe se place dans une tendance plus rock’n’roll, on aimerait qu’il force encore un peu le trait au niveau des compos. Mais au final pas grand-chose de négatif à mettre au crédit de ce groupe vraiment sympa, pas trop prétentieux, qui assure un concert bien fun.

Après quelques dates « sudistes » (Espagne et Sud Ouest de la France), Mars Red Sky a eu la bonne idée de poser ses amplis en terre bigourdane sur le trajet du retour chez eux. Le groupe a acquis ces derniers mois / années une expérience scénique importante, foulant les planches de festivals prestigieux, de salles importantes, et de clubs divers un peu partout en Europe. Lorsque Julien commence à faire ronronner ses pédales d’effet et que Jimmy commence à lentement faire vrombir sa basse, une douce torpeur envahit le Celtic. Cette intro instrumentale permet au groupe de récupérer l’attention d’un auditoire toujours bien fourni, et de poser la première brique d’un set massif, fluide et varié à la fois. Même si le groupe ne dispose pas d’un temps de jeu énorme (couvre-feu !) il met à profit cette petite heure de décibels pour roder quelques nouveaux titres (probablement de ceux qui figureront dans leur prochain EP). Difficile, noyés au milieu d’un set très ambiancé, de jauger déjà de leur potentiel « infectieux » sur vinyl, mais le feeling est excellent, et il me tarde déjà de les ré-entendre plus posément. Le trio n’oublie pas pour autant d’injecter quelques uns de ses classiques, et notamment les superbes « Curse » et « Strong Reflection », hantés par les vocaux aériens de Julien.


Derrière le duo de cordes, Matgaz martèle ses fûts avec force et légèreté à la fois, dans une sobriété de jeu qui dissimule à peine la technique impressionnante et la subtilité du bonhomme. Concentrés sur leurs instruments, Mars Red Sky tisse une trame musicale envoûtante, maîtrisée, dans un style affirmé. Si bien que le set déroule sans heurts et surtout sans que l’on ne voie le temps passer. Une petite parenthèse de plaisir musical.

Bravo encore le Celtic pour avoir pu proposer une affiche stoner de si bonne qualité.

Laurent

Notre gallerie photos.

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