Mondo Generator, Valient Thorr, Steak, 8 août 2013, Underworld, Londres, UK

Petit voyage à Londres pour les vacances et en tête cette envie d’y faire au moins un concert. J’arrive le 8 et il y a justement le soir même une affiche très intéressante à l’Underworld. Jugez plutôt, Valient Thorr et Mondo Generator, le tout précédé par Steak. 
C’est donc après quelques heures de trajet, la visite complète du British Museum et des pieds complètement explosés que je me retrouve dans la salle juste pour le début de la prestation des Londoniens. 
Il arrive fréquemment pour un concert qu’on ait le droit en premier au « local band » traditionnel et c’est le cas ici avec Steak, le quatuor londonien. Sauf que bien souvent, personne ou presque ne connait ce local band, encore moins ceux qui viennent de loin. Mais le petit monde du stoner et ses forums sympathiques vous permettent de découvrir des tas de groupes excellents, y compris des groupes locaux et c’est en connaisseur que j’attends la prestation de Steak. La salle est loin d’être remplie lorsque le groupe vient nous chauffer les oreilles. Elle le sera un peu plus par la suite mais nous sommes bien loin du sold out. 
A l’image de ce que produit le groupe sur disque, j’ai été totalement convaincu par leur prestation scénique. Et ce n’est pas un petit souci d’ampli de guitare vers la fin du set qui viendra ternir mon opinion. Le groupe défend avec conviction ses compos et la prestation est solide. J’irai même jusqu’à dire qu’un titre comme Black Milk rend mieux en concert avec son tempo un poil plus rapide. Et pour ajouter au plaisir, de là où j’étais placé, le batteur est un régal à regarder avec un jeu vivant et enthousiaste, un très bon batteur dans l’esprit de cette musique qu’on aime tant. Excellente prestation d’un groupe qui mérite d’être découvert sur disque ou en live si ce n’est déjà fait. 
Après la petite pause réglementaire, voici les barbus de Valient Thorr qui débarquent. Ce genre de groupe que je n’apprécie pas plus que ça sur disque mais qui à chaque fois, vous assure d’une prestation mémorable tant leur énergie scénique est palpable. Et une fois de plus, ces excités pur jus nous balancent un show complet, ne s’économisent pas et vous en filent pour votre argent. Alors déjà, rien que la musique d’intro, Also sprach Zarathustra de Richard Strauss vous met dans le bain… ces mecs sont dingues et ils y vont à fond. 
Les associations d’idées sont parfois assez bizarres et laissez moi vous partager la mienne… Certains associeront cette intro au film de Kubrick 2001, odyssée de l’espace… sauf que moi j’avais carrément l’impression que j’allais voir débarquer sur scène Elvis Presley comme dans les années 70 et que les premières mesures de See See Rider allaient retenir ! 
La comparaison n’est finalement pas si anodine lorsqu’on voit que le front man du groupe ne s’économise pas un instant et se retrouve en sueur au bout de quelques secondes de show ! 
La scène est petite, les trois guitaristes ne peuvent pas bouger comme ils le veulent mais ne sont pas en reste quand même. Mais le chanteur lui n’en a que faire du peu d’espace. Donnez-lui un mètre carré et il arrivera à vous faire un show mémorable sans sourciller. Il nous aura donc tout fait ce loustic, jusqu’au traditionnel passage dans le public pour faire s’accroupir tout le monde. A côté de cela, le groupe enchaîne avec tout son attirail de rock indéfinissable, impossible à classer et fichtrement efficace. La performance est une fois de plus solide, bougrement divertissante et le public félicite en fin de set comme il se doit ce groupe qu’il faut avoir vu sur scène au moins une fois dans sa vie.
Et c’est après cette superbe prestation que notre tête d’affiche du soir s’apprête à entrer sur scène. Alors que Vista Chino est en pleine tournée européenne, Nick Oliveri est lui aussi en Europe mais pour une tournée avec son propre groupe, Mondo Generator. C’est à n’y plus rien comprendre mais en même temps, je crois qu’il y a bien longtemps que tout le monde a abandonné l’idée de piger les tenants et aboutissants de comment ce mec peut gérer sa carrière. Autant pour Steak, je découvrais en live et ne savais pas encore à quoi m’attendre, pour Valient Thorr j’étais certain d’en prendre plein la figure, autant pour Mondo Generator j’étais un peu perplexe et vraiment très attentif aux premières notes qui donneraient le ton du reste du set. Il faut dire que la dernière fois que j’ai vu Mondo Generator en concert, la prestation ne m’avait pas vraiment emballé, la faute à un groupe complètement à côté, devant simplifier les riffs, les compos, jouant sur un tempo plus lent, bref, c’était poussif. 
Et je n’en suis que plus heureux d’avoir pris une bonne grosse claque de derrière les fagots avec un concert énergique au possible et très divertissant par moment (le mec nu sur scène et la femme voulant absolument faire de même n’y sont pas pour rien). 
Côté setlist, on ne se le cache pas, Mondo Generator nous sert la même chose depuis des années et le dernier album n’est que peu, mais très bien, représenté. A côté de cela, on retrouve comme toujours du Qotsa, du Kyuss, le petit Wake Up Screaming de The Subhumans mais après tout, c’est pour cela qu’on l’aime bien ce groupe. Et la prestation est hyper convaincante. Tous les reproches que j’avais pu faire la dernière fois que je les ai vus sont ici balayés et de la meilleure des manières. Si on peut juger la prestation d’un groupe par la réaction du public alors je dirais que nous avons eu là un concert punk rock de haute volée et que certains ont du avoir un bon mal de dos le lendemain. 
Nick est en super forme, crie comme toujours, joue avec conviction et ça fait du bien de voir ça. Le guitariste leader est excellent ! Et ça, c’est quand même une sacrée bonne nouvelle ! Il n’hésite pas à se montrer et ne reste pas en retrait d’un Nick pourtant omniprésent. Un show là encore hyper énergique et un vrai plaisir de voir Nick Oliveri au top de sa forme. 
Je finis donc mon premier jour à Londres totalement épuisé mais ça en valait la peine, j’ai passé une excellente soirée et vu trois très bons concerts! 

Un grand merci à Matt Kotsa pour son aide et son acceuil.

Shinkibo

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