FATSO JETSON (Oct. 2016)


 On rencontre rarement des musiciens aussi intègres et passionnés que les mecs de Fatso Jetson, en particulier leur paternaliste leader Mario Lalli. Alors qu’ils viennent de sortir un très réussi nouvel album, « Idle Hands », on a sauté sur l’occasion de s’entretenir avec le groupe californien, fondateur du véritable « desert rock ». Conversation avec Mario, son fils Dino, et Tony Tornay, inébranlable batteur de la formation.

 

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Avant tout – je ne m’étais jamais posé la question auparavant – pouvez-vous nous dire d’où vient le nom « Fatso Jetson » ?

Tony : C’est le personnage que joue Ernest Borgnine dans le film « From Here To Eternity » [ndlr : « Tant qu’il y aura des hommes », de Fred Zinnemann, 1953 – en réalité, le surnom du personnage est Fatso, mais son nom est Judson].

 

Et pourquoi avoir choisi ce nom pour le groupe ?

Et bien on avait un concert prévu, or personne n’avait d’idée de nom pour notre groupe. Je me souviens parfaitement du jour où Mario a débarqué et a simplement demandé « Que pensez-vous de Fatso Jetson ? », et on a simplement dit « OK », car personne n’avait de meilleure idée… Et on a continué avec.

 

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J’aimerais parler un peu de votre nouvel album, Idle Hands. Avant tout, pourquoi avoir attendu aussi longtemps pour le sortir ? Six ans s’étant écoulés depuis le précédent…

Mario : Je ne sais pas vraiment, je pense simplement que c’est globalement dû à notre mode de vie, et surtout le contexte dans lequel nous avons vécu ces dernières années, dans notre vie privée. Nous n’étions pas dans un environnement et un état d’esprit très propices à la création. Nous avons chacun eu à gérer beaucoup de choses : le boulot, la création d’un commerce, s’occuper de nos familles… Globalement ce fut une période difficile pour nous tous : mon fils a terminé le lycée, Tony et son épouse ont créé une nouvelle affaire à Los Angeles, moi-même j’ai dû tenter de sauver mon restaurant dont la situation s’aggravait… Nous n’avons néanmoins jamais arrêté de jouer de la musique durant tout ce temps et ne sommes jamais restés inactifs : nous avons composé, produit de la musique (splits, EP…), collaboré avec des musiciens sur différents projets, fait des tournées… Mais durant cette période on ne s’est jamais véritablement posés ensemble pour composer assez de chansons pour faire un album, on n’a jamais eu une période de temps suffisante pour cela.

Tony : Parfois la vie personnelle vient prendre le pas sur les choses que tu aimerais faire, et t’empêchent de mener toutes tes activités comme tu l’entends.

 

Quel a été le déclencheur qui vous a finalement décidé à vous mettre à composer ce disque ?

Mario : L’année dernière, nous nous étions fixé comme objectif d’y parvenir en 2016. Nos vies avaient certes changé dans l’intervalle, mais nous nous étions quelque peu stabilisés dans le courant de l’année dernière, et d’une certaine manière « alignés » entre nous. Nous étions aussi les uns et les autres plus impliqués dans notre environnement musical, dans tous nos projets, ensemble ou pas… Et nous sommes arrivés à un point où nous avons pu dégager du temps pour faire un nouvel album. Par ailleurs, le timing était parfait, étant donné que la présente tournée avait pris forme depuis. Mon fils avait écrit plein de musique, moi aussi, ainsi que Tony et mon cousin [ndlr : Larry Lalli], et nous avions progressivement ajouté quelques nouveaux titres à nos sets live… Tous ces facteurs font que le timing semblait juste logique et naturel pour s’atteler à un nouvel album.

 

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Une question volontairement un peu polémique : je me demandais pourquoi finalement vous preniez toujours la peine d’enregistrer des nouveaux albums ? La vente d’albums n’est plus très lucrative pour un groupe, qui gagne la plupart de ses revenus désormais des concerts et des retombées associées… Dans ce contexte, créer de nouveaux albums vous apparaît quand même opportun ?

Tony : Je comprends tout à fait, c’est une réflexion intéressante… Je pense que notre état d’esprit, et surtout la façon dont nous nous sommes construits musicalement depuis toutes ces années, font que nous voulons donner un « corps » à notre musique, sortir quelque chose de neuf, que l’on trouve excitant de créer, et qu’avec un peu de chance les gens ont envie d’entendre. Je comprends que certains groupes n’y trouvent pas le même intérêt, et ne sortent que des singles ou autres… Mais, à titre personnel en tout cas, j’aime trop l’idée d’incarner et de proposer un ensemble complet que l’on a créé. J’aime travailler comme ça, je n’aimerais pas sortir uniquement des petits trucs ici ou là. Je trouve que c’est important pour un groupe, pour documenter sa carrière en quelque sorte : « voici une image de ce groupe dans cette période de temps ».

 

Alors comment vous y êtes-vous pris pour composer cet album ? Est-ce que vous avez uniquement utilisé des morceaux composés préalablement, comme ceux dont vous parliez tout à l’heure ? Les chansons de l’album sont très différentes les unes des autres, est-ce un indice sur le mode d’écriture ?

Mario : Complètement. En fait nous avons aussi composé certaines chansons directement en studio pendant l’enregistrement. Je pense qu’à l’écoute tu peux quasiment ressentir que certaines ont été écrites en studio : les arrangements sont plus simples – pas forcément au niveau des licks de guitare d’ailleurs. Mon fils Dino compose depuis quasiment un an maintenant certains licks de guitare, on ne peut pas dire qu’ils aient été bâclés, tu vois. En revanche la façon dont les compos ont été créées en studio est comparable à une sorte d’explosion naturelle un peu brutale. C’est quasiment comme si on les avait violemment « régurgitées » en une seule fois, tu vois… Tout est sorti d’un coup, et on a modelé tout ça ensuite. Parfois c’est super, les choses sortent ainsi spontanément, c’est une énergie créatrice prodigieuse. Mais d’autres fois il faut s’y atteler de manière plus besogneuse : travailler, travailler, remodeler, re-travailler encore, jusqu’à ce que ça devienne quelque chose. En conséquence, ce disque est le résultat d’un mélange entre beaucoup de travail d’une part, et d’autre part « BANG », une sorte d’énergie spontanée.

Prends par exemple la chanson « Portuguese Dream » : elle est basée sur un lick de guitare composé par mon fils Dino. Il jouait sans arrêt dans sa chambre et un jour en rentrant à la maison après le boulot j’ai entendu cet air [il chante « di didi din, didi didi diiiin »] et je lui ai dit « cool mec, il faudra qu’on réutilise ce plan un jour ». Puis le temps a passé et quand nous nous sommes retrouvés en studio, et nous avons enregistré ces deux mouvements, juste ces deux passages. Je suis alors allé voir mon pote Sean [ndlr : Sean Wheeler, figure emblématique au sein des musiciens du haut désert californien], il s’est installé dans son salon, a mis son casque sur les oreilles, et à la première écoute il a gribouillé quelques trucs sur un bout de papier : il a écrit autour d’un vrai rêve qu’il avait fait – un truc vraiment trippant qui lui rappelait quelque chose de très intime, d’ailleurs, lié à la naissance de son fils et une expérience un peu « fantomatique ». Bref, il a donc mis ses écouteurs, branché le micro et  a chanté « Bwaaaarglll ». PREMIERE PRISE ! « Portuguese Dream », franchement, « PIM PAM POUM », c’était génial, que du fun, c’était facile et spontané du début à la fin. Et pour que tu réalises bien la différence entre ces deux facettes de l’album : sur une autre chanson sur laquelle Sean a chanté [ndlr : « 48 Hours »], on a dû travailler plus de quatre heures, et on n’y arrivait toujours pas. C’était frustrant pour tout le monde… Sur certaines chansons, c’est vraiment du travail… Du travail… Écrire, écrire, écrire… « Non, c’est mauvais, je dois continuer ». Écrire, écrire… « Non, c’est encore de la merde ». Écrire, écrire, écrire encore… Jusqu’à 5h du matin parfois. Idle Hands est vraiment comme tu le disais un mélange de tout ça.

 

Il y a une sorte de paradoxe quelque part : j’ai lu une interview où tu disais qu’avec l’âge, tu devenais plus exigeant, et qu’il te fallait plus de temps pour évaluer une composition, valider qu’elle était suffisamment bonne pour figurer sur un album, tandis que plus jeune c’était une intuition plus rapide. Comment dans ce cas parviens-tu à composer certains titres dans une telle urgence et savoir que sa qualité lui permet de figurer sur ton nouveau disque ?

Mmmh, je ne sais pas trop… Bien vu… Je vais répondre indirectement. Ça me rappelle une question que l’on m’a posée, à savoir si j’étais nerveux de savoir si les gens allaient l’aimer ou pas, à l’approche de la sortie de l’album. La réponse est non. J’ai envie que les gens l’aiment. Mais si je sors une chanson, tu peux être sûr que j’en suis déjà fier. J’estime qu’elle est bonne, elle représente un travail que nous avons accompli. Ce que les gens en pensent m’importe peu. Mais est-ce que ça signifie que je sais à l’avance si une chanson est bonne, dans l’absolu ? Je dirais qu’a priori non. Et tu sais pourquoi ? D’une certaine manière nous sommes très indulgents avec nous-mêmes, on a toujours fonctionné ainsi : on fait ce que NOUS aimons avant tout. On n’est pas du genre à travailler avec des producteurs qui nous expliquent comment composer des chansons stéréotypées de trois minutes, avec un joli refrain et un bon pont bien puissant sur la fin… Nous on bidouille à notre manière, et si le résultat nous plaît, on a atteint notre objectif.

 

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Une question plutôt destinée à vous deux, Mario et Dino : le phénomène est tellement rare que l’on ne peut pas s’empêcher de se demander ce que ça fait, pour un père et son fils, de jouer ensemble…

Dino : Évidemment je suis conscient que je joue dans le même groupe que mon père, mais parfois je m’y habitue presque et je me surprends à oublier cet état de fait, oublier à quel point c’est étonnant, spécial et si cool. Je lui suis très reconnaissant de m’avoir impliqué dans son groupe, même si j’ai encore parfois du mal à réaliser que je fais partie du groupe. Mais on en est arrivés lui et moi à un point où, pour chacun de nos projets respectifs, on implique l’autre quasi systématiquement, c’est devenu quelque chose de très naturel. Au quotidien je n’ai pas l’impression que ça soit quelque chose de spécial, car c’est dans notre mode de vie, je m’y suis tellement habitué. Mais c’est génial. Dans tous les cas, il y a vraiment une alchimie particulière qui s’est construite, qui va au-delà du simple jeu de guitare : on est vraiment tout le temps en phase, musicalement, sur le moindre jam, sur notre jeu de guitare, on n’a pas besoin de se parler… On n’a pas toujours les mêmes idées en revanche [rires]. Dans tous les cas, c’est quelque chose de très utile en tant que groupe, cette entente inégalable que l’on a, ce n’est pas comme quand tu as deux musiciens qui ont des modes d’expression différents, qui ne parviennent pas à s’entendre. Par ailleurs, je pense qu’une large part du nouvel album tourne autour de notre famille [Mario acquiesce avec le sourire]… une famille à la fois cool et bizarre [rires]. Or je ne pense pas que ça ait été le cas si je m’étais moins impliqué dans le groupe. Mais voilà, pour résumer c’est vraiment cool, et c’est encore plus cool d’être en tournée avec mes deux parents [ndlr : la femme de Mario les accompagne sur ce segment de la tournée], c’est comme des vacances en famille… et Tony a toujours été considéré comme un membre de la famille aussi [rires].

 

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Une question plus terre-à-terre : pourquoi y a-t-il plus de chansons sur la version CD de l’album, par rapport au vinyl ?

Tony : Le temps ! Sur une face de vinyl tu peux mettre, je ne sais plus, genre 18 minutes…

Mario : En fait, plus tu veux mettre de musique sur un vinyl, moins la qualité sonore est bonne. C’est physique : plus tu bourres de musique, plus les sillons deviennent fins, et on ne peut pas y graver autant d’information, la finesse de la gravure ne le permet pas. On a vraiment touché les limites du format : on a essayé de remplir chaque face au maximum, sans pour autant nuire ni à la profondeur des basses, ni à la délicatesse et la précision des aigus issus du travail de cymbales de Tony [rires]. On a dû prendre des décisions difficiles, car on voulait vraiment y mettre les onze chansons, mais ça n’était pas possible. Il fallait aussi penser à l’enchaînement des chansons : on ne pouvait pas par exemple mettre toutes les chansons les plus bizarres ensemble, ni les plus violentes ensemble… C’était très difficile. Shneebie [ndlr : leur pote producteur et multi-instrumentiste Mathias Shneeberger] a assemblé ça comme un casse-tête chinois, c’est comme ça qu’on appelait cet exercice. C’est comme… [ndlr : il s’adresse aux autres : « comment ça s’appelle ce jeu vidéo avec les cubes, que tu dois empiler… » – « Tetris »] Voilà : Tetris ! C’était exactement ça ! Un enfer…

 

Vous habitez tous désormais à Los Angeles, une ville bien connue pour sa densité de musiciens, producteurs, studios d’enregistrement… et pourtant vous avez encore été enregistrer cet album dans le désert, au Rancho de la Luna… Pourquoi ? Il y a plein de super studios à L.A….

Mario [dédaigneux] : Naan, pfff…

Tony : Il y a plein de raisons qui expliquent notre choix. Rancho de la Luna est seul dans sa catégorie, pour être honnête. De plus, Mario et moi avons grandi dans le désert, c’est notre maison. Le Rancho de la Luna est un endroit génial, les propriétaires sont des potes. Je peux te dire que j’ai vu certains des plus beaux studios de L.A., et il n’y a aucune chance qu’un jour je puisse les préférer au Rancho de la Luna.

Mario : Ouais, il n’y a rien de comparable…

Tony : C’est un peu paumé, loin de tout, quand tu y vas, tu y vas pour travailler et passer du temps tous ensemble, manger et profiter des soirées… Tout le temps que tu passes là-bas tu es content d’y être… Tout le contraire de « OK, je vais aller dans cette zone industrielle paumée, me faire chier dans ce complexe toute la journée en n’ayant qu’une hâte : celle de partir et rentrer chez moi chaque soir ».

Mario : Exactement, l’idée c’est que quand tu vas là-bas, tu es dans une MAISON, une « casita », pas un studio. La table de mixage est dans le salon. Donc je me retrouve dans le canapé à jouer de la guitare, Mathias est derrière la console, mon cousin est dans un coin en train de faire griller du poulet pour le repas, Dino est à côté en train d’essayer des pédales d’effets, en pyjama car il vient de se réveiller [rires]. On est à la maison ! Il n’y a aucun équivalent à ça à L.A…

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On a vu le groupe assurer plusieurs tournées sur le vieux continent ces dernières années, on s’en réjouit, mais à y regarder de plus près vous ne semblez pas faire la moindre tournée dans votre propre pays…

Mario [il interrompt la phrase, en fronçant les sourcils] : Aucune.

 

Comment expliquez-vous cela ?

Mario [grommelant] : Tu peux répondre, Tony ?

Tony : l’Amérique est un secteur difficile où percer pour un groupe indépendant, ça coûte très cher. De plus, les contraintes de nos vies privées respectives, font que nous n’avons jamais vraiment eu le temps de nous atteler à cette tâche. Lorsque nous venons ici (en Europe), ça marche bien. Or en Amérique, on n’a toujours pas trouvé de quelle manière on pourrait s’y attaquer pour que ça puisse fonctionner pour nous. Pour y parvenir, il faudrait que nous puissions prendre au moins un mois complet dans nos vies pour y travailler et organiser ça.

 

Vous ne restez pourtant pas inactif dans cette perspective…

Mario : On essaye de trouver un « booking agent » en fait. C’est le sujet principal : d’abord, comme dit Tony, on n’a jamais essayé de le faire nous-mêmes. Tous les groupes indépendants que je connais et qui sont parvenus à monter une tournée – des groupes plus jeunes que nous – ont commencé en le faisant eux-mêmes, et certains seulement ont ensuite été pris en charge par une agence. Or pour nous les opportunités sont venues d’Europe, via l’agence Sound of Liberation, et ça rend les choses infiniment simples lorsque quelqu’un te contacte simplement en te demandant : « hey, vous voulez venir jouer quelques concerts ? » – « Bien sûr, quand ? Février ? OK ! » – « Parfait je vous envoie les dates ». C’est génial, tout ce qu’il nous reste à faire c’est monter dans l’avion ! Alors qu’organiser ça soi-même, c’est une tâche énorme, ça signifie passer ses journées derrière son ordinateur et au téléphone pour trouver les dates. On essaye en ce moment de trouver un agent aux États-Unis. Comme je te disais, on a une piste pour un agent qui pourrait aussi travailler pour Greenleaf, nos partenaires sur cette tournée, ainsi que d’autres groupes issus de cette « scène ». Mais jusqu’ici on n’a jamais eu un agent qui croyait en nous et qui nous a proposé une quelconque opportunité du genre. La dernière fois que nous avons joué sur un semblant de tournée, c’était en première partie de Kyuss dans le Sud-Ouest des U.S.A. – je te laisse calculer le nombre d’années que ça fait… Donc pour résumer, la seule réponse objective à ta question est : on n’a jamais essayé !

 

Ça semble difficile, mais est-ce que comme nous tu observes quelques frémissements encourageants dans cette perspective, aux U.S.A., comme quelques petits festivals, ou même le gros Psycho Las Vegas qui s’est déroulé cet été, auquel tu as participé ?

Mario : Absolument ! On espère que ça se développera…

 

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Dernière question : vous avez participé à un projet un peu spécial avec les français de Hifiklub, pouvez-vous nous en dire plus sur votre participation ?

Tony : Ça s’est déroulé dans un studio d’enregistrement près de Nice. En gros, il s’agit de deux groupes complets qui jouent ensemble, de manière spontanée ou presque. Il y a quelques idées de base, musicalement, des esquisses de compositions en quelque sorte, mais dès qu’ils appuient sur « Enregistrement », c’est parti ! On a tous été super fiers du résultat quand on l’a entendu, surtout quand on considère qu’on n’avait jamais rencontré ces mecs auparavant. C’est le genre de situation dans laquelle tu ne sais pas à quoi t’attendre avant, et le résultat dépasse toutes tes attentes.

Mario : Il s’agit à la base de quatre compositions assez simples, avec des arrangements grossiers, principalement proposées par les mecs de Hifiklub, et notre contribution a essentiellement consisté à improviser dessus, dans cette structure assez simple. Et en complément, il y a des morceaux où nous avons complètement improvisé, pour construire des séquences qui feront une sorte de liant entre ces quatre compositions de base. Il y a donc en gros huit morceaux au final. Le concept vient d’une sorte de série qu’ils ont lancée appelée « Double Quartet Serie ». C’était vraiment une expérience incroyable. Ils nous ont amené dans un studio appelé « Coxinhell » [rires – ndlr : par politesse, on ne vous traduira pas ce jeu de mot accessible aux anglophones], c’était superbe…

Tony : Tu te retrouves comme assis au bord d’une falaise qui donne sur la méditerranée, c’était superbe.

 

Et ça sonne comme quoi ?

Euh… ça sonne comme… mmmh…. C’est… [visiblement embarrassé – Mario lui vient en aide]

Mario : C’est expérimental, c’est heavy…

Tony : C’est comme un rêve, c’est… c’est vraiment un mélange de toutes ces choses.

 

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