Ce quatuor-là est né de la volonté de ses membres de mélanger les ambiances lourdes et planantes du stoner à l’énergie du rock metal dixit leur bio. Fondé en avril deux-mille-six, c’est très rapidement qu’ils ont accouché d’une première démo composée de quatre titres. L’accueil que reçut ce premier jet fut très positif à part sur nos pages pour d’obscurs problèmes postaux qui firent que jamais cette première autoproduction n’atteignit ma boîte aux lettres pour le plus grand désarroi de son expéditeur et de moi-même.
Comme il faut composer avec les échecs et que nous sommes des types plutôt têtus, nous avons retenté l’expérience avec la-dite démo augmentée de deux nouveaux titres. Non seulement l’objet fini par atterrir plutôt rapidement chez moi, mais surtout les deux compléments sont du meilleur tonneau d’où le sourire béat que j’arbore présentement en me délectant de cette plaque.
Je vais cesser ici ces considérations postales et me concentrer un peu sur cette galette agrémentée qui précède un futur huit-titres qu’il me tarde déjà d’entendre. Ces lascars attaquent bille en tête avec ‘The Score’ et son riff épuré qui fait tout son effet. Dans une ligne assez proche de celle de leurs compatriotes de Zoe, les limougeauds proposent une entrée en matière menée tambour battant avec un groove sensationnel : les grattes tournent, la section rythmique carrée assure les arrières en laissant pas mal de champs et les vocaux viennent se greffer avec une grande classe. ‘Down’ suit sur un tempo beaucoup plus lent, mais terriblement efficace qui me rappelle un peu l’univers musical de formations comme Nebula. On repart avec ‘In The Name Of God’, une magistrale plage de plus de cinq minutes qui roule parfaitement et me fait penser à Honcho ou Sparzanza. C’est limpide ainsi que fluide du début à la fin qui est une énorme montée en puissance du riff de base auquel le mix final a parfaitement intégré la ligne de voix avec un rendu proche de Soundgarden. Ultime composition de la première mouture, ‘Living Dead’ est le bâtard du bon fuzz et d’un certain metal thrashisant aux vocaux tour-à-tour parlés puis hurlés.
Passons maintenant aux deux derniers-nés de ces rockeurs. ‘Hooked’ est un brûlot incisif et rapide qui navigue dans des eaux assez proches que celles dans lesquelles mouillent Dozer. Les martèlements y sont pugnaces, la basse vrombit avec maestria et les vocaux sont balancés sans fioritures ni effets de style ; le résultat est donc d’excellente facture. Cette plaque se clôt avec ‘Shadows’ qui s’éloigne du registre stoner, mais qui s’avère un excellent titre de rock dans la veine des Foo Fighters que ce soit au niveau de la voix du frontman de 7 Weeks, au niveau de la sauce qui est particulièrement bien envoyée ainsi que dans l’architecture même de ce titre de juste trois minutes.
Il va s’en dire que j’ai été totalement emballé par ce groupe et par la qualité de cette autoproduction qui rivalise avec nombre de titres écoulés dans le commerce que je ne saurai que trop vous la conseiller. Viiiiiiiiiiiiiiiiiite la suite !
Contact:
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chris
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