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A Thousand Knives Of Fire – The Last Train to Scornsville

Tandis que les Halfway To Gone se sont mis en mode sommeil pour quelques mois, Lee STuart, ne tenant plus en place, a saisi sa gratte et son pote Bob Pantella (batteur de Raging Slab et Monster Magnet, excusez du peu !) par le cou, et a monté un side project délicieux avec quelques invités triés sur le volet. Le résultat est graisseux comme un skeud de HTG, avec les relents boogiesants sudisto-rawkesques propres à leurs potes de Five Horse Johnson ou encore… Raging Slab !

Sous ce vernis glaireux comme on l’aime, on aurait en revanche apprécié un peu plus de “tension”, de cohésion de l’ensemble. On a le sentiment que les zicos sont là pour se faire plaisir, certes (et c’est communicatif), et ils explorent, ils explorent… peut-être un peu trop ! Ca démarre en trombe avec un rugissant “One Eyed Jack”, puis avec “Leeds County Devil”, totalement boogiesant, mélanges de Solarized et de Halfway To Gone. On passe par le très Slab-ien “Nothing’s left for free”, jusqu’au morceau-titre de l’album, excellemment heavy, somptueusement doté d’interventions d’harmonica brûlantes. Puis, subrepticement, le virage est pris pour une progression sludgesque, voire doomesque par moments sur les derniers titres. Le sommet du pachydermique est atteint avec le lancinant “Hold your nose”, qui, même s’il est parfois déchiré de leads chaleureux, évolue pataudement dans les basses fréquences. On pense alors à un mélange sournois de Bongzilla et de Down, un mix qui apparaît heureux, mais qui s’avère un peu trop déstabilisant.

A Thousand Knives Of Fire (ouf !) apparaît donc avec cette première galette comme un groupe intéressant, original, une sorte de groupe nordiste jouant de la musique sudiste un peu dans tous les sens. La démarche surprend ou séduit, mais ne laisse pas indifférent.

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