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Acid King – Zoroaster

Le vrai nom d’Acid King fut honteusement piqué par le père O’Malley et sa bande de dégénérés. Il s’agissait de ‘Burning Witch’ et à l’écoute ce premier méfait (longtemps introuvable, mais qui vient d’être réédité pour ceux qui n’ont pas eu la chance de le trouver par pur bonheur comme moi), on comprend aisément pourquoi ce choix de patronyme. Lori hurle comme une sorcière prête à aller sur le bûcher, bien loin de ses vocalises envoûtantes de sirène présentes sur les productions suivantes. Chose particulière, le bassiste de l’époque se permet de chanter sur quelques titres de sa voix atypique mais pas franchement appréciable. Lori sonne plus heavy que lui !

Le son est tout aussi abrasif et c’est à un vrai sabbat que l’on nous permet d’assister. Une chape de plomb grésillante s’abat sur nous et les rythmiques empâtés commencent à faire leur boulot, tournoyant au ralenti en une farandole continue, la batterie, bien lointaine, peinant à se faire entendre et quelques solis venant accompagner Lori dans ses complaintes venimeuses.
Malgré une production devenue un peu faiblarde, on a bel et bien en face de nous un efficace album de stoner doom, rapeux, léthargique, dopé aux substances illicites et à la graisse de moto.

Pas forcément un must have, Zoroaster illustre déjà le style bien défini d’Acid King et renferme quelques perles. Comme quoi, il ne faut pas nécessairement être un mec pour oser jouer une musique aussi lourde et psychotique.

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