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Acid Mammoth – Under Acid Hoof

Il paraît que le mammouth, cet énorme pachyderme au pelage laineux, est éteint depuis près de 15000 ans ! Euh, dites, mesdames et messieurs les scientifiques, vous en êtes bien certains ? Je pose juste la question… Parce qu’avec tous ces groupes ravivant la bête soit-disant disparue (au hasard : Mammoth Storm, Mammoth Weed Wizard Bastard, Mammothwing, Mammoth Mammoth… liste non-exhaustive), on se demande vraiment si ce mastodonte n’est pas toujours de ce monde !

Parlons donc d’Acid Mammoth, fondé en 2015 par Chris Babalis Jr. et Dimosthenis Varikos, 2 potes fondus de rock et de gros son. Ils enrôlent avec eux leur copain Mario Louvaris mais aussi Chris Babalis Sr qui n’est autre que le géniteur de Chris (vous avouerez que ce n’est pas commun !). Un premier album éponyme (que je vous conseille vivement) est sorti en 2017 et voilà que déboule la suite, intitulée Under acid hoof, parue en début d’année chez Heavy psych sounds records.

Concernant Acid Mammoth, il y a un petit truc que j’ai oublié de mentionner : ils sont grecs… je vois d’ici vos yeux s’illuminer, votre crinière frétiller d’impatience et votre barbichette se ruer sur la première pinte… Dire que la scène stoner grecque est fantastique est un doux euphémisme tant la qualité est constante et chaque nouveau groupe qui en sort est bien souvent prétexte à un vidage de compte en banque en règle pour se délecter de jolies galettes colorées. Bon, assez parlé chiffons, il est comment, cet Acid Mammoth deuxième du nom ?

Si vous avez adoré le premier, vous allez surkiffé le second, c’est indéniable…  Enregistré aux Descent studios et mixé par Dionysis Dimitrakos (tout comme le premier opus) et bénéficiant d’un sublime artwork du renommé Bianca Studio, Under acid hoof est la suite logique du premier éponyme d’Acid Mammoth. 5 titres, 35 minutes, c’est brut, concis, efficace. Introduit par un riff menaçant que n’aurait pas renié Tommy Iommi himself, “Them” ouvre l’opus par un bon gros parpaing doom qui tombe sur votre tête. Rythmique barbare puissante, guitare fuzzée qui grogne, basse ronflante, tout y est ! Et cette voix « ozzyesque » qui surmonte le tout… pour paraphraser une célèbre chaîne de malbouffe volatile, c’est bon à s’en lécher les doigts ! “Tree of woe” enchaîne, toujours avec un riff de 3 accords (forcément, dans le doom, plus de 3 accords, c’est du Joe Satriani !) et cette voix qui navigue entre Ozzy et Thomas Jager (Monolord). Toujours aussi brutal, toujours aussi menaçant, bref toujours aussi bon ! “Tusks of doom” est construit sur le même moule, tout comme “Jack the riffer” (quel titre !) et son riff qui vous étrangle l’estomac et vous retourne les tripes. Y a pas à dire, le doom, c’est la vie ! A noter la paire de guitares père-fils, parfaitement complémentaire. Cinquième et dernier titre, “Under acid hoof” parachève le travail de façon magistrale.

Son à déniaiser une nonne, production grandiose mais pas grandiloquente, Under acid hoof est un concentré d’excellent doom bien grassouillet comme on l’aime. Acid Mammoth fera sans aucun doute partie des groupes à suivre sur scène cette année (s’ils daignent fouler nos contrées) et Under acid hoof fera, à coup sûr, partie de mes albums préférés de cette année 2020 qui commence déjà très fort.

Note de Desert-Rock
   (8,5/10)

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