Encore un disque œcuménique. Celui qui réconciliera les hardcoreux de la ville avec les graisseux de la campagne. Evidemment, des deux parties, il en faut un qui fasse un pas en direction de l’autre. Le sens commun voudrait que le premier des deux soit le plus intelligent. Evidemment, je penche pour les ruraux. Je reconnais avoir été un peu désarçonné par mon tracteur à l’écoute de ce disque. Alors que leur dernier album laissait entrevoir une orientation heavy qui dégageait une forte odeur de Sud des USA, il émane de « Constellation » un esprit largement teinté de hardcore, soit, orienté plus au Nord. Oh bien sûr, on y retrouve toujours quelques titres à la Lynyrd Skynyrd ou Allman Bros, avec, comme eux, l’ambiance plutôt agréable du piano de saloon. « Ambition, Obsari, Fool Play et 15 minute drive » (magique) sont représentatifs de ce côté redneck très plaisant et original. « 6 shooter » incroyablement heavy, et « Negligence » sont plus représentatifs de ce qui faisait leur marque de fabrique sur le précédent album. Le reste, soit sept morceaux (plus de la moitié) sont comme je le disais plus haut d’obédience hardcore. Plutôt que de perdre mon temps à me demander stérilement s’il était vraiment nécessaire de faire un album aussi long, s’il n’aurait pas mieux valu virer sept morceaux (vous voyez lesquels), il me semble plus fécond de suggérer ceci : les ATP viennent d’inventer le heavy hillbilly hardcore. La démonstration est imparable et pour la renforcer encore, je vous suggère de prendre une carte des USA. Repérez New York, puis Tuscaloosa. Ok ? Richmond, ville dont sont originaires les ATP est coincée entre les deux. Mais plus près de New York tout de même. Et voilà.
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