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Alix – Good 1

La formation de Bologne emmenée par sa vocaliste Alice s’est payé le luxe d’embaucher le mythique Steve Albini pour produire son cinquième album mis en boîte en février deux-mille-huit de l’autre côté de l’Atlantique. Il va de soit qu’au niveau du son on joue dans la cour des grands même si certains rendus flirtent dangereusement avec l’indie rock débridé US et perdent par conséquent un peu de leur patine fuzzy.
Historiquement, la formation créée en nonante-sept a déjà au compteur un nombre honorable de concerts qui les virent partager la scène avec tout ce que le rock énergique compte de grosses pointures tous styles confondus. Derrière sa frontwoman qui assure le tambourin en plus du chant, nous retrouvons Pippo à la six-cordes, Franco à la quatre-corde et Andrea aux baguettes. Partis en tournée avec Dozer et Pawnshop il y a quelques années, les influences de ces deux formations venues du froid se font sentir sur cette plaque qui ravira les fans les fans de Misdemeanor (essentiellement à cause du rendu des vocaux).
Composée de dix titres, cette galette fait dans le fuzz originel très propret à l’exception d’un blues et d’une longue plage de huit minutes qui mixe habilement les influences désertico-acoustique d’ODD et les plans alambiqués à la Pink Floyd. Plutôt abordable par un large public, cette nouvelle production du groupe transalpin contient quelques pépites qui groovent en diable à l’image de ‘Good One’, ‘The Sweet Smelling Road’ ou de ‘Solid As A Stone’.
Cette sortie qui se distingue dans ce monde de brutes par ses chants féminins est une agréable surprise qui propose un programme concis et foutrement bien huilé même si le son rutilant manque au final un peu de spontanéité dissonante.

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