Cela fait maintenant presque trois ans que les américains de Artimus Pyledriver nous avaient enchanté avec leur premier EP, “Southern Fried”. Depuis, c’est plein d’espoir que l’on attendait la sortie de ce premier album, passage ö combien difficile pour bon nombre de groupes et parfois même fatal pour certains. Le combo US décide donc de partir sur des bases solides puisque l’on retrouve sur cet album de neuf titres la totalité des cinq titres du EP, réenregistrés bien sür. La méthode peut choquer mais elle est assez courante, d’autant plus que bien souvent, seuls une poignée d’irréductibles ont eu l’occasion d’écouter la première galette. Il n’y a pas de changement notable entres les titres du EP et leur équivalent sur cet album, mais il est bien entendu évident que le son a beaucoup plus de force et que la production a grandement contribué à améliorer tout cela. Mais pour ceux qui ne connaissent pas Artimus Pyledriver, ils auront le plaisir de découvrir en une fois les neuf titres de pure folie qui composent cet album. Car il faut bien le dire, nous voilà en présence d’un disque qui marque cette première moitié d’année 2005. Avec leur Heavy teinté de rock sudiste, les cinq lascars n’y vont pas par quatre chemins pour nous faire comprendre leur philosophie. Chacun des titres est basé sur des riffs solides et bien construits, accompagnés comme il se doit pas quelques soli comme on les aime. Les parties de basse et batterie, même si elles sont moins mises en avant, n’en restent pas moins très présentes et très puissantes surtout, bref, les hauts parleurs de votre chaîne Hi-Fi vont s’éclater comme des fous!
Evidemment, ce que je viens de dire s’appliquent à pas mal de disques de ce style dont l’accroche se fait par leur son puissant et une production Heavy à souhait, mais pour cet album la différence se fait sur la qualité indéniable des titres, sur la puissance réelle et durable de riffs bien placés, sur la solidité d’une rythmique en acier trempé ; que du bon je vous disais.
Et le chant dans tout ça ? Là, j’avoue, on aime ou on n’aime pas car c’est une voix bien particulière qui accompagne toute cette musique. Si l’on devait comparer, je vous citerai le nom de Brian Johnson (AC/DC). Ce genre de chant toujours à la limite de la rupture qui peut autant agacer que transcender. Perso, j’adore et cela ajoute un plus indéniable aussi bien dans l’esprit que dans la forme.
Au final, je ne peux que vous conseiller chaudement l’écoute de cet album car c’est clair : c’est du tout bon!
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