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Ascia – The Wandering Warrior

La musique comme catharsis on s’en persuadera vite après une écoute de Fabrizio Monni, chanteur et guitariste de Black Capricorn, au travers de son expérience solo, Ascia. Ce One Man Band italien devenu trio a priori pour le live sort une compilation remasterisée de ses démos précédentes au sein d’un album intitulé The Wandering Warrior, diffusé par Perpetual Eclipse Production.

Sur le produit, pas de doute, l’emballage vend la sauce avant même que la galette ne commence à tourner, avec un guerrier à cheval en contre-jour servi par un grain de photo qui révèle ce qu’il faut de rugosité et qu’on retrouvera dans le chant.

Les armes d’Ascia sont fourbies au doom velu. Ça tourne des boucles rythmiques comme des coups de marteau sur l’enclume, un coup de “Blood Bridge Battle”, un autre coup de “Serpent of Fire”, un coup de “Last Ride”. À chaque frappe, ça fait gicler des étincelles, qu’elles soient dans la veine la plus traditionnelle du doom à papa ou bien giclant quelques phrases bien senties dans le plus pur ton d’un Conan ou autre High On Fire, dont la voix et la rythmique se rapprochent franchement.

Ascia et se fait plaisir et livre “The Wandering Warrior” au galop. Les compos sont pleines de fougue et chevauchent le riff au clair. Elles fracassent des crânes avec “Ruins of War” ou le très épique “Samothrace”, faisant tournoyer le doom ad nauseam tout en agrémentant l’acte de quelques passages de gratte qui viennent enjoliver le tout en montant dans les aigus pour accompagner la beuglarde chansonnette

On pourrait croire qu’on va assister à une accalmie lorsque démarre “The Path Of Eternal Glory” mais que nenni, à peine passée l’intro, Ascia ressort la masse d’armes et revient aider l’auditeur à se mettre sa musique dans le crâne et ne retrouvera que peu de temps pour reprendre son souffle avant la fin de la galette

Avec  “The Wandering Warrior”, on est en possession d’un album sans prise de tête et presque bas du front. Ascia fait figure de bon défouloir et après quelques écoutes, on aimerait bien aller ovationner tout ça, les pieds campés dans un sol collant à l’ombre d’une scène, tout en éructant de joie et de bière.

Note de Desert-Rock
   (7/10)

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