Asthma Castle est un quintet de Baltimore qui s’auto-positionne en tant que groupe de Stoner Metal “Beefaroni” (Macaronis à la tomate au bœuf et au fromage), un peu comme si un groupe italien s’était défini comme le spaghetti bolo’ du genre. Sur ce postulat on devine déjà qu’on ne va pas faire dans la dentelle. Dix ans après la sortie de leur EP voici venu leur premier album signé chez Hellmistress Records, Mount Crushmore sorti ce 15 mars.
Portant toute la galette, le chant de Zach Westphal, est une sorte de mélange entre un growl Death, un Sludge énergique et un hurlement façon Down première mouture. A l’exception des deux premières pistes “The incline of Western Civilization” et “Mount Crushmore” où ponctuellement s’invitent les autres membres du groupe pour un chant collectif plus “léger” on sait déjà qu’on va faire dans le décrassage auditif.
Adam Jarvis, batteur polymorphe, donne corps à Mount Crushmore grâce à sa frappe tantôt mid-tempo et tantôt rapide. Il sert tout son art non pas d’un morceau à l’autre mais sur chaque titre, comme un besoin de tout donner à chaque titre. Asthma Castle sait se faire à la fois Groovy et martial comme sur “Here come the Black Ship”. Cependant les riffs Heavy et Old School forgent l’identité de ce son de Baltimore. La plupart du temps ça tabasse des bûches à une cadence folle et on n’a pas le temps de reprendre son souffle dans cet enregistrement un poil crado et sanguinolent.
La formule quintet sert bien l’effet de puissance recherché, les grattes jouent en couverture constante, la batterie tabasse furieusement et la basse sort ses notes Groovy parfois entêtante autant que des lignes particulièrement notables sur “Brazillian Catbox Incident”. Cette dernière s’y déchaîne avec une nappe de Fuzz bien dense et l’instant n’est que de trop courte durée.
Je te recommande de t’arrêter sur les titres des morceaux qui sont aussi fendards que le laisse supposer le nom de l’album. Prix spécial pour “Methlehem” et “The Book of Dudreonomy” sans doute parce que c’est toujours drôle de se moquer de la religion et que Asthma Castle reste dans l’esprit de son premier EP, Jesus, Mary, and Broseph.
Asthma Castle c’est un peu comme de la poudre noire, trois composants mélangés en parts plus ou moins importantes pour obtenir un effet variable. Des morceaux à l’allumage lent et d’autres filants comme des balles de guerre. Le quintet ne sort pas des sentiers battus, les ingrédients sont connus depuis des lustres, mais quoi qu’il en soit, le tout comme de la poudre noire s’allume compacté dans une cartouche. Cette dernière est de 31 minutes et l’effet est furieusement explosif.
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