J’ai longtemps hésité à chroniquer cet album, sorti en 2004 en autoproduction et réédité aujourd’hui sur un petit label texan, sur ces pages dédiées au stoner. Parce que justement, Automag ne fait pas à proprement parlé du stoner mais plutôt une espèce de métal bâtard comme on en faisait dans les 90’s (Alice in Chains est cité comme influence) saupoudré de quelques relents de southern rock probablement inconscients et dû à leurs origines, la Caroline du Nord, le tout emballé comme un bon vieil album de hard rock.
Même si ces dix titres enchantent certainement les rednecks imbibés de bière tiède et de whisky frelaté qui peuplent les bars de leur région natale le samedi soir, moi çà me laisse assez indifférent. Les titres sont bien écrits, les mecs savent tenir leurs instruments, le chanteur assure assez bien et c’est bourré d’énergie mais même après une dizaine d’écoutes, aucuns riffs accrocheurs ne ressort du lot. Pas vraiment mauvais donc, mais un peu quelconque, le genre de truc à s’écouter très fort sur l’autoroute la nuit pour éviter de s’endormir.
On sauvera quand même le concept, chaque morceau illustrant une partie de l’histoire qui sert de fil conducteur à l’album, une espèce de western moderne où il est question de meurtre, de trahison, de mensonge et de vengeance. Cette histoire est détaillée dans le digipack qui se déplie dans tous les sens, ce qui permet à l’auditeur de se transformer en lecteur en lui offrant une façon différente d’aborder l’album. L’idée est originale mais on aurait préféré qu’Automag se distingue plus par le contenu que par son emballage.
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