Après Spaghetti Cowboy et Biufolchi Inside sortis respectivement en 2012 et 2014, le quatuor de Savona en Italie signe cette année chez Small Stone Records pour sa troisième production. Une pièce au carrefour du blues, du psychédélisme et du heavy rock bien stoner intitulée Cosmic Blues.
Tout d’abord, les sept titres de l’album affichent une diversité certaine. Déjà dans la taille des morceaux – de 1 min 43 pour les pièces de groove métallique et froidement électrique comme « Chase Me » à plus de 7 minutes pour d’autres comme « Helter Skelter » ou « Baby Eroina » . Ensuite dans l’écriture de ces derniers. On navigue de grosses rythmiques groovy à souhait et toutes grésillantes à de franches séquences de jams déchaînés avec solo de guitare aux accents space rock. « Baby Eroina » en incarne le probant exemple, et dans cet ordre précis.
Là-dessus, la voix d’Alex Barbanera (qui joue aussi la guitare), vient agrémenter le tableau. Un chant puissant et ultra saturé à la limite du cri qui, bien que relativement peu présent, apporte une énergie supplémentaire ; une sensation d’effort qui intensifie encore la musique.
Une intensité illustrée dans « Cosmic Blues For Solitary Moose » par le reste des instruments. Une rythmique lourde et entêtante d’Il Colonnello et de Dany Kastigo mise en relief par une guitare aérienne qu’il sera impossible d’écouter sans secouer la tête.
De manière générale, cet album sait agiter, et son apparence décousue n’est qu’une façade. Que vous soyez un fervent afficionado de morceaux puissants habités de soli à la pelle ou bien de sons plus bluesy agrémentés d’une voix tout ce qui existe de plus fiévreux, on ne saurait vous recommander davantage ce subtil mélange qu’est Cosmic Blues.
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