Black Mountain est un groupe qui a fait son chemin dans l’underground et a vite touché un large public (quelques premières parties de renom à son actif notamment), tout en traînant une tenace réputation de groupe “stoner dans l’âme”, fermement ancré dans les 70’s. Il n’en fallait pas plus pour aiguiller ma curiosité…
Ce qui surprend aux premières écoutes c’est la prod’ : un son élaboré et dense, des arrangements aux petits oignons, choeurs, claviers… Typique de ces groupes nord américains (Black Mountain est canadien) se réclamant du hard rock 70s, assumant totalement la grandiloquence du genre. Un très bon point. Qui plus est, ce soin apporté à la prod’ donne au groupe une aura vraiment inédite, et donc une écoute attentive.
Arrive donc ensuite le second effet kiss cool : la qualité des compos. Ce disque profond, riche, recelle de vraies perles qu’on ne se lasse pas de réécouter. La difficulté tient à définir le genre dans lequel évolue le combo : certains morceaux sont riffus comme un bon vieux disque Small Stone, les sons de guitares sont secs et vicieux, mais le morceau se dote de passages aériens aux choeurs etherés, baignés de clavier, généralement du plus bel effet (“Stormy High”, “Tyrants”). D’autres titres en revanche sont un peu trop mous à mon goût (“Angels”, la seconde moitié de “Tyrants”, ode bucolique étrange, ou encore “Stay free”, “Bright lights”…), ou simplement de moindre qualité. Mais globalement on est forcément séduit par la virtuosité de compos comme l’envoûtant “Wucan” ou “Queens will play”, surtout lorsque se mèlent en osmose les chants masculin et féminin (audacieuse sur le papier, cette spécificité fait ici mouche).
Au final, il manque quand même un peu de cohérence et d’homogénéité pour faire de ce “In the future” un album référentiel. De même, trop de titres moyens figurent dans le track listing… Toutefois, sa qualité au dessus de la moyenne et son originalité devraient faire mouche chez la plupart d’entre vous.
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