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Bongzilla – Dab City

Est-il encore la peine de présenter Bongzilla? Si vous les aviez oubliés, la dernière production de l’an passée à dû vous remettre les pendules à l’heure. 16 ans sans un mot et voilà qu’ils reviennent avec un rythme d’une plaque par an…pardon mais aurais-je entendu “ Un nouvel album par an! ça marche! et hop! C’est prêt!” Mieux qu’au fast food…enfin mieux…pas sûr, voyons cela, fans fragiles s’abstenir.

J’admets qu’il y a des jours avec et des jours sans, je suis faillible et sans doute plus encore que beaucoup. J’ai donc pris mon temps avec ce Dab City, remis maintes fois les compositions dans mon cornet à plus ou moins longue échéance. Force est de constater que pas une fois je n’ai haussé le sourcil. Frappant monomaniaque comme pour une clôture de titre, la batterie ne brille pas par sa présence, elle supporte de bout en bout les notes qui essayent d’être lourdes et enfumées du trio et ça effleure son but vers la fin sur “American Pot”. Mais voilà, pour le reste de la galette, enfumées, les notes le sont sans doute un peu, mais lourdes il faudra repasser.

On contemple l’horloge tourner, attendant que le riff change, perdu dans les brumes de sa pensée on se demande si ce n’est pas une piste que l’on a déjà entendue précédemment comme “Hippie Stick” qui aurait pu figurer parmi les plus mornes pistes du précédent album.

Le plus frustrant dans tout cela c’est que les gonzes insufflent de l’espoir, que ce soit lorsque la batterie réalise une brève descente sur “Cannonbong” où qu’enfin Muleboy reprend le chant sur “King of Weed” et enchaine les accords un peu cools sur “Diamond and Flowers”. A chaque fois le trio tape à côté et on s’ennuie, pire, on en conçoit de l’énervement.

Ami auditeur, passe ton chemin, il n’y a rien de vraiment bon à prendre dans cette chambre enfumée aux odeurs indigentes, ou alors si, la leçon un poil réac’ que te professaient tes parents vis à vis de la marijuana qui rend stérile. Oui la beuh c’est fun tant qu’on ne se force pas à en consommer à outrance juste pour faire plaisir aux potes. En même temps que pouvions nous attendre d’un groupe qui s’est tu pendant 16 ans et qui nous sort d’une année sur l’autre deux plaques? Était-ce pour donner le change à la maison de disques? Espérons que les camarades de HPS auront été plus malins que cela, car la recette a été épuisée par les majors depuis longtemps et on sait qu’il n’en sort jamais rien de bon.

Note de Desert-Rock
   (6/10)

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