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Bozoo – Bozoo

Et si nous retournions en Italie ?! Et si on s’intéressait de nouveau à un pouveau jeune groupe signé chez Argonauta ?! C’est la proposition que l’on vous fait avec le trio Bozoo qui a sorti début octobre son premier album éponyme ! Les italiens mijotent depuis 2019 un stoner sauce années 90 avec tout ce qu’il faut de rock, voire de grunge, de cette même période, et avaient déjà produit un EP au son très rustique mais qui annonçait déjà la couleur, avec notamment deux titres que l’on retrouve sur ce premier album (“Rolling” et “Two Holes”).

Bozoo propose un premier album plutôt audacieux avec 11 titres au compteur pour une durée de 46 minutes et plusieurs titres qui viennent titiller les 5 / 6 minutes de plaisir. Car oui, on va vous spoiler tout de suite, l’écoute de Bozoo est un petit délice de stoner rock énergique et frais. Exemple dès le premier morceau avec “Mayday” et son riff complètement rock’n’roll. De l’audace aussi sur la première partie de l’album où les titres s’enchaînent avec de légères transitions qui donnent une agréable sensation de connexion entre eux (de “Flushing Action” à “Skizzen” grosso modo). 

Côté sonorités, le groupe se balade dans les références rock 90’s sans une originalité folle mais sans non plus tomber dans le plagiat évident. Ils sont même plutôt malins à venir mélanger les couleurs au sein des morceaux, comme “Rolling” qui démarre dans ce stoner rock un peu bizarre à la QOTSA et qui va progressivement se muer vers le grunge désespéré d’un Nirvana. En fonction des titres on verra donc apparaître des teintes de QOTSA (“Flushing Action”, “Scott Mary”), référence récurrente notamment sur le chant et les riffs plus rock, de Brant Bjork (“They Call me Nobody”) mais aussi des choses plus rarement associées au genre comme Smashing Pumpkins (le riff de “Cut”) voire même Weezer (le riff principal et la voix sur “Skizzen”), tout cela en gardant une vraie cohérence et efficacité tout au long de l’album.

Références mises de côté, Bozoo propose un stoner rock puissant qui laisse présager des concerts où la sueur coule à flot, notamment avec les gros riffs musclés de “Skizzen”, “Scott Mary” et son solo de basse bouillonnant ou encore “Two Holes”. Le trio tente beaucoup de choses pour rendre cet album à la fois efficace, frais et lourd, difficile à partir de là de ne pas apprécier un minimum leur musique. On a hâte de voir la suite, et pourquoi pas de les voir venir visiter la France (chacun son tour après tout !).

 


 

Note de Desert-Rock
   (7/10)

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