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Brant Bjork/Kate Mc Cabe – Sabbia

Faut-il oui ou non que j’achète ce DVD ? Est-ce la question qui vous a poussé à lire cette chronique ?
Vous le savez tout comme moi, une bonne partie des groupes que nous écoutons ont en commun le fait qu’il est parfois difficile de trouver chez nos disquaires habituels leurs albums et que lorsque l’on a la chance de les trouver, il faut alors vendre un rein pour espérer l’acheter. A l’heure où l’import est devenu un passage quasi obligé, l’achat d’un cd ou d’un DVD est devenu un investissement à long terme que l’on doit être certain de rentabiliser. Voilà l’exemple type de raison pour laquelle je lis parfois des chroniques avant de me lancer ne pouvant me permettre des achats au hasard. Bien sur le chroniqueur a un avis personnel et qui n’engage que lui et l’on peut parfois passer à coté de choses géniales à cause d’une chronique mitigée qui nous aura influencé (l’inverse étant vrai). Mais dans le cas d’un ovni comme ce DVD, mieux vaut lire une chronique ou deux pour se faire un avis tout de même, à moins d’être un fan de base de Brant Bjork, ce qui est mon cas. Bref, je ne vous renseigne pour l’instant pas énormément sur la « chose » et je vous le dis tout de suite, ce n’est pas en lisant la suite de cette chronique que vous allez être plus avancé.

En fait, la meilleure chose que j’ai trouvée pour résumer ce film c’est ce qu’en disait Brant lors d’une interview qu’il nous avait accordée en avril 2005 lors de laquelle il a évoqué pour la première fois son travail sur ce projet : « (…) On est aussi en pleine production et tournage d’un film en 8 et 16 mm. Ça sera une expérience visuelle sur cet endroit où on a grandit qu’est le désert de Californie. Et je vais aussi me servir de mes enregistrements sur mon 4 pistes, depuis Jalamanta, tout ce que j’ai enregistré, mes démos etc… et je crois que je vais les utiliser ainsi que de nouvelles choses pour accompagner cette expérience visuelle qui sortira sur DVD. »
Expérience visuelle, il n’y a pas de terme plus adéquat.
En fait, ce n’est pas véritablement un film, ni même un documentaire et encore moins un disque. C’est une suite de petites scénettes ayant comme points communs deux choses : le désert et la musique de Brant Bjork. Réalisé par Kate McCabe, le traitement très seventies de l’image s’accorde parfaitement avec la musique de Brant et il en résulte un film visuellement très agréable à regarder. Sans véritable histoire de fond ni même de fil conducteur, le tout reste assez abstrait et dépourvu de dialogue. De là à dire qu’il s’agit en fait d’un long clip de quatre-vingt minutes il n’y a qu’un pas mais on ne peut pas le faire. Car tout ici est dans l’imaginaire, dans ce que le spectateur veut bien y trouver sans réellement savoir ce que l’auteur a bien voulu y mettre. Un échange assez bizarre car sans vraiment avoir compris les objectifs de Brant et Kate, je n’ai pas même réfléchis aux attentes que j’avais portées dans ce film. Je ne me suis pas ennuyé une seule seconde mais je ne peux tout de même pas recommander l’achat de ce DVD. Je suis sans arguments pour défendre ce film et d’un autre côté, je mets quiconque au défi de pouvoir en faire une mauvaise critique justifiée.
La solution réside t’elle tout simplement dans le fait que Brant Bjork représente à lui seul une grande partie de ce que j’aime dans la musique ? Alors si tel est votre cas, laissez vous tenter.

Pour finir sur une note technique, le DVD en lui-même est parfaitement réalisé avec de jolis menus. Côté bonus, on retrouve une galerie photos, un clip mais aussi l’intégralité des chansons utilisées mais vierges de tout autre bruit. C’est appréciable.

Note de Desert-Rock
   (7/10)

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