Le trio de Bretagne a vu le jour en deux-mille six et il a déjà mis au monde un premier jet qualifié de très amateur par ses géniteurs en deux-mille huit. S’ensuit un premier split totalement home made avec son alter ego Asphodel. Asphodel ayant mis le focus sur l’univers du folk, je ne parlerai ici que de Cassiopée qui s’illustre dans un registre nettement plus stoner bien que le premier titre soit une compo issue d’une collaboration entre les deux formations et que son rendu tape d’un registre desertico-acoustique.
Les deux parties du split ainsi que la totalité des enregistrements avec tous les protagonistes est par ailleurs disponible gratuitement sur la toile en téléchargement légal pour pas un kopek. Ainsi vous pourrez faire plus amples connaissances avec Florent, qui officie à la guitare, à la basse ainsi qu’aux chants, Aurélie qui se consacre intégralement aux chants et Julien, qui martèle ses peaux. Ayant suivi le cursus habituel des groupes formés au temps du lycée avec ses vas et viens discontinus, c’est une formation stabilisée depuis deux ans qui se cache derrière ce second jet.
A la lecture des la présentation des membres du groupe, les fins limiers que vous êtes auront capté que nous avons droit à des vocaux féminins avec nos amis du cinquante-six. Loin de moi l’envie de pratiquer une quelconque ségrégation positive (pouah quel terme à la con !), mais ça rompt quand même pas mal la monotonie d’entendre autre chose que des poilus derrière le micro.
Après le morceau collaboratif, on se tape deux instrumentaux pas dégueu qui envoient du bon bois dans le style fuzz. Sur une trame mid tempo, les bretons balance une rythmique bien plombée et des gros riffs distordus : un classique du genre. Les vocalises se pointent à nouveau sur ‘Meet The Monster’ qui continue dans un registre mid tempo appuyé par le binôme basse/batterie. Si la voix rappelle quelque certaines déclinaisons du rock alternatif newyorkais (qui a parlé de Sonic Youth ?), le tout a un gros rendu bien stoner rock.
Pour achever ses auditeurs, Cassiopée a opté pour une énorme plage de vingt-six minutes qui va séduire les fans de gros son. En effet, délaissant quelque peu le monde du fuzz, le groupe se tape une descente dans des profondeurs qui flirtent avec le doom (j’en vois qui bavent). Ce style leur sied à merveille et le collage d’ambiances aériennes, où leur vocaliste tape presque dans la mélopée, et de plan bourrin est plus qu’efficace : il est carrément top ! Ca poutre comme il faut et je suis séduit par cet exercice de style qui tranche avec le plan bidouillage électro-vociférations à base de testostérone-gros riffs-électros aérien mêlant gratte et synthé puis plans rock avant l’apocalypse de fin de titre que de nombreuses formations post-tout s’acharnent à nous livrer ces derniers temps.
Cette conclusion bien barrée, mais ô combien agréable, me laisse perplexe quant à la voie que ces jeunes gens emprunteront pour la suite de leurs tribulations musicales. Une raison de plus de se réjouir de leur prochaine sortie.
Contact:
www.myspace.com/cassiopeetjf
chris
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