Church Of The Cosmic Skull se demandait dans son premier album si Satan était réel. Il revient deux ans plus tard pour traiter de science fiction, ce qui est somme toute logique, la religion étant la plus grande escroquerie scénaristique de tous les temps.
On était tombé sous le charme ironique du combo anglais sur son précédent effort, saluant sa faculté à mixer les codes sans se saborder. Exercice délicat et casse-gueule que le groupe ne parvient pas forcément à réitérer.
Non pas que l’album soit mauvais mais il passe le plus clair de son temps du côté lumineux de sa verve créatrice, à naviguer entre chœurs inspirés et aériens, guitare gorgée de soleil et orgue bienveillant. Tout ceci respire la lumière et la grâce, Church of the Cosmic Skull prêchant finalement pour la pop en laissant de côté ses obédiences métal et 70s. On est sur un effort court et sucré, concis et majeur dans sa tonalité. De bonnes chansons mais pas un album stoner. Le groupe ne s’en revendique pas forcément et sa présence sur les blogs et festivals du genre laissera de plus en plus perplexe.
Church of the Cosmic Skull s’éloigne donc par son choix esthétique de notre ligne éditoriale et l’on ne se permettrait pas une mise au pilori par trop facile. On regarde donc son ex, toujours sexy en diable, partir au loin, avec des envies différentes des nôtres. On reste un peu penaud sur le bord de la plage, un peu triste aussi de cette trop courte idylle. Mais rien ne nous empêchera d’y repenser comme une belle et rafraîchissante expérience. Un amour de vacances en somme.
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