Qui a dit qu’il n’y avait que des cailloux et des geysers en Islande ? Churchhouse Creepers nous prouve le contraire avec leur premier album From Party To Apocalypse. Puis ce n’est pas comme si la scène islandaise commençait à regorger de bons groupes (The Vintage Caravan entre autres). Il est donc temps de s’envoler avec ces neuf titres pour l’île aux merveilles.
Globalement, ce premier opus nous propose une large fraicheur instrumentale, tant la diversité rythmique et l’ambiance s’entremêlent dans un joli mariage de groove. La production est de très bonne qualité, et ce, à tous les niveaux. Un duo guitare/basse qui souffle la grosse fuzz, une batterie énergique, bien technique, et, un chant croustillant, sincère et qui va droit au but.
Dans la forme, From Party To Apocalypse livre de nombreuses pépites formant la presque intégralité de l’œuvre. « What Mama don’t know » est « the » morceau qu’il faut écouter de suite pour apprécier la juste valeur du power-trio. Laissez-vous emporter par ce sinueux refrain venu d’outre-tombe et reprenez quelques morceaux : « No Monday » avec sa tripoté de riffs sanglants et expéditifs au groove à la Truckfigthers, « Drunk Something » et ses coups de hache qui tranchent dans le vif ou encore « Just the Tip » qui saura ravir les amoureux de Fu Manchu.
Puis on découvre un peu de sensibilité parfois comme le prouve « Satan Waits », mais une émotion au double regard, car c’est l’énergie qui domine cet album. Et ce ne sont pas « Lizard Boy » et « Apocalypse » qui diront le contraire. Ici, on flirt avec le speed-rock, un peu avec le rockabilly mais c’est surtout la grosse dose Stoner qui domine. Alors oui, on aurait pu citer « Party » qui ouvre l’album, mais ce n’est pas forcément celui qu’on retiendra le plus. On préféra se désaltérer sur « It’s all good » et profiter de ce bon gros son.
From Party To Apocalypse est donc une bien belle découverte, d’autant plus qu’il a tout ce qu’il faut pour marquer les esprits, il faut juste le prendre au bon moment et au bon endroit. Essayez avec des copains, un bon apéro et quelques rondelles de citrons et vous n’aurez envie que d’une seule chose : le remettre encore une fois.
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