Curse The Son a sorti en avril son dernier opus, Isolator aprés 3 albums dont une démo et trois ans d’attente.
Ce trio U.S du Connecticut officie depuis 2007 et a parcouru du chemin depuis Klonopain, album au son encore trop peu fouillé et à l’enregistrement fade.
Après avoir subi au fil des ans un changement de line-up qui a vu remplacer et le bassiste et le batteur, Curse The Son semble trouver désormais son équilibre parmi les plus grand.
Signé chez Ripple Music, à qui l’on doit, entre autre, les excellents Wo Fat, Zed, Volkonis et autres Mothership ce dernier album nous ouvre les oreilles sur un univers Doom et Fuzz à souhait
Dès le premier morceau, “Isolator”, on est frappé par la basse groovy et la batterie swing qui emporteront tout l’album en offrant un vent frais sur un univers doom, sombre et poisseux.
Le chant clair et nasillard ne renie pas les origines Black Sabbathesques de la formation. Les similitudes sont particulièrement palpables sur “Gaslighter” et carrément impossibles à renier sur “Aislamiento”.
Cette particularité pourrait passer pour une redite de plus, d’autant que les accents psychédéliques de l’album nous immergent dans des 70’s à l’origine du genre. Cependant, l’album est résolument moderne, le Doom adossé à cette particularité lui évite de n’être qu’un bloc lourd et pesant.
Il y a dans “Callous Unemotional Traits” des bouts de Electric Wizard et certains tours de chants distordus par des effets à la limite du glauque pourraient rappeler les frasques d’un Marylin Manson, ce qui est sans doute dû aussi à un enregistrement des voix sur deux pistes.
Isolator est une œuvre complète qui s’écoute d’un bloc, c’est une chute vers un enfer marécageux où l’on tombe à toute allure pour ne reprendre son souffle que lorsque la section rythmique délivre son Groove Jazzy. On est pris alors d’une envie méthodique de headbanger avant de constater que les hanches suivent.
Curse The Son offre avec Isolator une œuvre assez complète et qui dénote d’une originalité certaine.
Évitant les poncifs d’un Doom répétitif tout en en gardant l’aspect, on y retrouve le son le plus Desert qui soit, adjoint de pépites Fuzz et hors catégories.
Si les 40 minutes de la galette dérouteront peut être les puristes du Doom, elle devrait intéresser au plus haut point ceux qui gravitent à ses frontières.
Un album à écouter rapidement sous peine de passer à coté d’un morceau d’originalité bien ficelé.
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