Avis aux amateurs de son gras, très gras même. Dead Witches revient avec un deuxième album intitulé The Final Exorcism, titre qui colle merveilleusement bien à l’ambiance. Lent, lourd, glauque, tous les ingrédients pour un album de doom sont réunis. Les déçus du dernier Electric Wizard vont reprendre du poil de la bête.
La référence à Electric Wizard n’est pas anodine. Certains diront même qu’il s’agit d’une pâle copie de la bande originaire du Dorset. On retrouve d’ailleurs le fabuleux Mark Greening derrière les fûts, qui officia pendant plus de dix ans au sein de la bande de Jus Oborn…
Dead Witches a tout de même sa part d’originalité. Grâce à la voix de Soozi Chameleone qui balance ses complaintes mortuaires tout au long des sept morceaux qui composent The Final Exorcism. Les parties vocales contrebalancent à merveille avec les riffs lourds du groupe pour donner naissance à une sorte de stoner-doom-psychédelique plutôt bien produit. Les morceaux sont lents et lancinants et toujours plus gras comme sur “The Final Exorcism” et “Goddess Of The Night”. Basse et batterie se contentent de marteler le rythme sur un même riff pendant de longues minutes pendant que le chanteur s’égosille sur des paroles macabres. La guitare suit les mêmes plans et agrémente les chansons de quelques solos bien ficelés.
Le quatrième titre “When The Dead See The Sun” est complètement différent. Exit le doom et place à un rock psyché qui dénote avec le reste de l’album. Ce qui nous laisse quelques minutes de répits pour changer un peu d’atmosphère. Ce n’est pas plus mal car après trois chansons, on commence déjà à tourner en rond…
Le répit est de courte durée, moins de deux minutes, et nous revoilà repartis vers les complaintes doomesques du chanteur et de sa troupe. En même temps, on est un peu là pour ça. La section rythmique continue son travail de sape pendant que la guitare alterne entre riffs gras et répétitifs et envolés en solo à base de fuzz. Comme à chaque chanson, Dead Witches fait monter la sauce au fil des minutes, pour terminer dans un martèlement d’instruments toujours plus lourd. Même à la maison, on a envie de secouer la tête au rythme de la batterie.
Il ne faut pas se le cacher, The Final Exorcism n’apporte rien de nouveau à la scène doom. L’album est bon, sans plus. Si vous avez quelques dizaines de kilomètres à avaler en bagnole, ce nouvel opus de Dead Witches pourra vous faire passer 43 minutes du trajet un peu plus rapidement mais il ne faut pas en demander beaucoup plus…
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