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Desert Sessions – Vol. 11 & 12

Les fans attendaient le retour de Josh Homme et ses potes depuis plus de treize ans. Le mal est réparé avec les huit titres des Desert Sessions vol 11&12, toujours enregistrés dans l’antre du grand rouquin, le Rancho de la Luna en Californie. Quels changements depuis toutes ces années? Pas grand chose finalement… Le leader de Queens of the Stone Age a trouvé de nouveaux potes (Mike Kerr de Royal Blood, Stella Mozgawa de Warpaint, Libby Grace, Les Claypool de Primus et bien d’autres) mais n’a pas changé sa recette. Il y a du bon à retirer de cet opus, même si on a parfois l’impression que le grand rouquin a ressorti les titres qui n’avaient pas été retenus dans le passé pour Queens of the Stone Age ou ses divers side projects. Chacun jugera selon son degrés d’amour pour l’ex-guitariste de Kyuss.

On commence tout doucement avec « Move Together », avec Billy Gibbons de ZZ Top au chant, qui peine à lancer la machine pour un disque qui se veut rock. La suite est un peu plus rythmée avec « Noses in Roses, Forever », pur titre rock punchy comme a su le faire QOTSA sur Era Vulgaris par exemple (5e album du groupe paru en 2007), où l’on retrouve Gibbons cette fois à la gratte. Les deux chansons auraient d’ailleurs pu figurer sur cet album et n’apportent finalement rien de nouveau quand on connaît la palette créative du grand rouquin.

« Far East For The Trees » renoue quelque peu avec les origines des Desert Sessions avec ce titre instrumental, envoutant et presque chamanique. C’est la chanson qu’on aimerait écouter au réveil après une cuite dans le désert californien, perdu au pied d’un cactus. Les moins réticents pourraient même voir des bribes de Kyuss dans ce titre…

On change complètement d’univers avec « If You Run », balade passionnante chantée à merveille par Libby Grace. Les instruments savent se mettre en retrait avant de balancer la sauce pour équilibrer ce quatrième titre qui est sans conteste l’un des meilleurs de l’album.

C’est tout l’inverse pour le suivant, le bien nommé « Crucifire » qui achèvera ceux qui étaient encore sceptiques… C’est pourtant Mike Kerr (Royal Blood) qui s’y colle à la voix mais le rendu est un désastre… On croirait une reprise de Hole (oui oui, le groupe de Courtney Love), mais de moins bonne qualité (c’est possible…).

La piste suivante est aussi déroutante mais a au moins le mérite d’être drôle. « Chic Tweetz » a sûrement été enregistrée après absorption de psychotropes et aurait pu avoir sa place sur un album qui compte 15 ou 16 chansons. Mais pas 8.

Jamais deux sans trois? Pas cette fois on vous rassure. « Something You Can’t See » fait assurement parti des trois titres à sauver de cet album. Un petit air de surf music avec une belle ligne de basse et des vocaux mis en valeur par Jack Shears de Scissor Sisters.

Et on termine, comme d’habitude diront les fans ennuyés de Josh Homme, par une chanson calme assurée par le chef de la bande, histoire de rappeler qui est le patron. Dommage car au final, le patron aurait dû laisser un peu plus de place aux autres. Les seuls titres marquants, sans faire d’anti Josh Homme-QOTSA, sont ceux exécutés par les invités et on aurait aimé les entendre un peu plus. A quand un volume des Dessert Sessions où Josh homme resterait sagement assis derrière la table de mixage ?

Note de Desert-Rock
   (6/10)

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