Straight to the point! Ou droit au but, si vous préférez. Les vikings suédois de Deville débarquent ici de leur drakkar avec un second opus planqué sous leurs oripeaux. Si le premier album très prometteur ne débordait pas de fioritures, celui-ci se profile en droite ligne dans une veine épurée et hypnotique à qui mieux mieux. Les voyages forment la jeunesse, disaient-ils… forts de plus de 70 dates à travers l’Europe, Deville a pu regagné ses pénates pour nous pondre cet excellent Hail The Black Sky fraîchement mûri dans le bois des barriques en cale.
Les riffs simples et implacables s’abattent sur l’auditeur comme le marteau de Thor. Tel Aegir en parfait hôte des dieux, les membres emmènent leur public dans des eaux troubles et sombres pour des rencontres avec des sirènes animées des pires intentions. Et on y plonge la tête la première pour en ressentir la noirceur et la mélancolie des meilleurs morceaux de Black Sab, Kyuss et Soundgarden.
Pas si évidente de prime abord malgré une recherche évidente d’un style dépouillé, la plaque nous révèle une facette plus introvertie du groupe. Ce qui est frappant au fil des écoutes, c’est cette apparente obsession du riff ultime permettant, sans grands changements, de faire office de plage à lui seul. Un exercice périlleux dont Deville s’acquitte très honorablement.
Le son est d’excellente facture et le mix ne souffre aucune faiblesse. Les 4 membres jouent en parfaite osmose. Que demander de plus? Ah oui! On donnera une mention toute particulière à la voix et aux intonations d’Andreas, ces dernières étant si typées que le quatuor en conserve une personnalité réelle en dépit des groupes-phares citées plus haut. Envoyez la commande!
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