La nouvelle formation originaire de Bâle – côté Suisse – sort son premier opus de manière quasi simultanée avec Zamarro. Outre l’origine, ces deux formations partagent une affection pour les artworks terriblement US, le rock pêchu, les caisses ricaines et Hede. Pour le reste, il s’agit d’entités artistiquement bien distinctes.
Enregistrées en octobre et novembre deux-mille-huit, les douze compositions de ce quatuor sont douze odes dédiées au grands dieux du rock’n’roll. Le rock dans ses déclinaisons hard et glam sert de base à un style qui rappelle pêle-mêle Gluecifer, les Hellacopters, Mötley Crüe, les Backyard Babies, Dirty Power, Raging Slab, Five Horse Johnson, Dozer, Thunder Express et Misdemeanor. La dominante de cette galette est la rapidité d’exécution, le groove et les lignes binaires à la batterie. Un style qui plaît ou ne plaît pas. Personnellement, je suis fan donc je ne vais pas bouder mon plaisir en écoutant des skeuds accessibles aux non-bourrins.
D’autant plus que certains titres valent franchement le détour à l’image de furieux ‘Rebel Reload’ qui est un rock bien carré balancé pied au plancher avec de grosses influences eighties, ‘Legalize Your Mind’ qui lorgne vers la balade seventies mixée avec le punk’n’roll, ‘Desperate Kingdom Of Love’ au son bien garage punk ou ‘Over The Top’ qui est articulée comme un titre des Ramones : rien de bien sorcier, des guitares saturées en avant, chlack boum chlack à la batterie et des chants dans un registre bien haut.
En outre, l’air de rien, le groupe a placé une ogive nucléaire redoutable au beau milieu de son album : ‘The Court Of Last Resort’. Tranchant avec le rythme plutôt véloce des autres plages, ces quatre minutes de magie heavy rock sont à mettre du côté des meilleures réalisations de Dozer (excusez du peu). Une bonne surprise d’un groupe composé uniquement d’activistes d’autres formations, mais qui se la donne régulièrement sur scène.
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