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Duel – Witchbanger

Autant battre le fer tant qu’il est chaud. Voilà ce que se sont probablement dit Tom Franck et ses acolytes au moment de retourner en studio, quelques mois à peine après avoir sorti Fears Of The Dead, leur premier opus et traversé l’atlantique le temps de 3 festivals. Un studio (le Red Nova Ranch) qui leur appartient et qui se trouve à quelques centaines de mètres à peine de la fameuse maison de Massacre à la Tronçonneuse (celle du fait divers pas du film). Inspirant. Il faut dire que Duel est un groupe dont le mot d’ordre n’est autre qu’« efficacité ». Dans une veine rappelant Pentagram convoquant Thin Lizzy ou Sabbath, le quatuor – au sein duquel ont trouvé refuge deux ex-Scorpions Child – sans pour autant inventer quoi que ce soit, casse littéralement la baraque. Leur soif de riffs directs et sans fioriture est une constante et ces derniers sont impeccables sur scène où ils sont capables d’une débauche d’énergie saisissante (les témoins, présents au DesertFest Anvers, Keep It Low ou Heavy Psych Fest ne peuvent qu’abonder dans ce sens). C’est dire quel était mon enthousiasme au moment où sort Witchbanger, leur second effort.

Le moins que l’on puisse dire c’est que le groupe reprend tout simplement les choses là où il les avait laissées : Riffs de bucherons, entre metal en formation et heavy rock fuzzé, refrains à brailler le poing en l’air, l’autre main sur la ceinture, le tout en moins de 40 minutes (ce qui dans ma bouche est un compliment, à l’ère du numérique et du retour du vinyle, quiconque décide de passer cette unité de temps doit justifier d’une musique impeccable de bout en bout tant l’offre est immense dans le paysage musical actuel). Rien de nouveau donc, rien qui n’évoque pas quelque chose que l’on aurait déjà entendu mais une maitrise absolue de la chose rock, de sa fièvre sonore, de sa décomplexion et de son efficacité. Un vrai disque de niche pour doomsters exigents ou mélomanes conservateurs. Un vrai disque à l’exécution parfaite aussi : avec sa paire de bretteurs toujours prêts à s’escrimer lorsque viennent les solii (ils ne s’appellent pas Duel par hasard) et un chanteur de haut vol (que la fainéantise intellectuelle pousse à rapprocher d’Hendrix ou Phil Lynott, puisque ce dernier est métisse), des qualités qui ne sont malheureusement pas l’apanage du péquin moyen dans ce microcosme fuzzé. Au rayon des grandes réussites, à placer en bonne place au sein des futures playlist du combo listons « Devil », « Witchbanger », « Astro Gipsy » et « Tigers And Rainbows » tandis que « Bed Of Nails » et « Cat’s Eye » sont les gros points faibles d’un disque qui décrasse, décoince et détend et c’est bien tout ce qu’on a besoin lorsque l’on se met ce genre de musique.

 

Point vinyle :

Heavy Psych Sounds est un label à taille humaine spécialiste des petits pressages à prix doux. A vous de voir donc entre le pressage black à 15 euros ou la série limitée (white purple black splatter) à 20€ à 250 exemplaires. Dans tout les cas vous ne serez pas ruinés !

 

Note de Desert-Rock
   (7.5/10)

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