Les parisiens d’Electric Jaguar Baby en sont rendus au rythme honorable de quasiment un EP par année de carrière. Bon, sachant que le duo ne s’est formé qu’en 2015, on relativise un peu, même si du coup, l’écoute des deux EP d’affilée donne une idée de l’évolution du groupe.
Electric Jaguar Baby évolue en duo, donc, guitare – batterie comme on se l’imagine, ce qui comme souvent propose une approche musicale un peu différente, voire – osons – originale. C’est plutôt le cas ici, avec une bande son saturée, épaisse et riche en fuzz, mais qui s’incarne sur une trame mélodique qui ratisse très, très large : Frank et Antonio développent un genre musical intéressant, fait évidemment de trames stoner, avec des résurgences rythmiques très QOTSA, mais surtout, et c’est plus original, des plans garage et sonorités presque noise parfois, qui rappelleront les grandes heures des White Stripes, voire même des plans très Cramps, en version pied au plancher. Bon, tout ça en seulement trois titres, ça fait quand même pas mal, surtout que les trois morceaux sont assez homogènes. Avantage : une vraie cohérence “stylistique” et une carte de visite qui annonce la couleur en terme d’énergie live, qu’on attend de constater de visu pour confirmer. Crainte : que sur une plus grande quantité de compos (osons le mot : un album) l’on ne se lasse un peu. Espérons que le groupe saura creuser un peu plus encore ce sillon en trouvant les leviers créatifs pour composer des titres accrocheurs sans se perdre en route ou ratisser plus large encore (c’est un piège à éviter). Très encourageant en tout cas.
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